Initié sous le thème « Harnessing the Power of Sports Marketing : Insights from Top Global leaders », ce panel a été ainsi l’occasion pour Iris Diaz, directrice Marque et Marketing de la FIFA, de mettre en avant l’ampleur de la Coupe du Monde 2026 qui se déroulera dans 16 villes hôtes et inclura 48 matchs, soulignant l’énorme potentiel de cette compétition sur le plan du marketing et du contenu numérique.
Mme Diaz a insisté sur l’importance de la création de contenus authentiques et diversifiés pour répondre aux attentes des trois marchés. « Notre objectif est de nous assurer que le contenu reflète la diversité culturelle des pays hôtes, avec une communication en anglais, en espagnol et en français canadien », a-t-elle soutenu.
Une des nouveautés marquantes de cette édition sera l’implication des 16 villes hôtes dans la prise de décision, a fait savoir la directrice, notant que chaque ville sera directement intégrée dans la stratégie marketing, avec des initiatives qui refléteront leur identité culturelle propre.
En outre, Mme Diaz, qui a évoqué la Coupe du Monde 2030, prévue au Maroc, en Espagne et au Portugal, a appelé les marques souhaitant s’impliquer, à adopter une approche inclusive et authentique, en s’appuyant sur des partenariats stratégiques.
Pour sa part, Adil Barii, directeur de la communication de la Fédération Royale marocaine de football (FRMF), a exposé les stratégies déployées par la Fédération pour renforcer l’image du football marocain sur la scène mondiale.
Selon lui, les succès de l’équipe nationale, que ce soit lors de la Coupe du Monde au Qatar en 2022, en Nouvelle-Zélande et en Australie pour la Coupe du Monde féminine en 2023, ou aux derniers Jeux Olympiques de Paris, ainsi que les triomphes de l’équipe nationale de futsal, ont eu un impact considérable, consolidant l’image de marque du football marocain.
Par ailleurs, M. Barii a mis l’accent sur trois axes principaux qui guident les efforts de la FRMF dans le renforcement de cette image de marque. Il s’agit de l’organisation d’événements sportifs de grande envergure, à l’échelle continentale et mondiale, la transmission par les joueurs des valeurs sociétales telles que l’unité nationale, l’inclusion et la tolérance et le rôle du football en tant que ciment identitaire et un vecteur puissant d’appartenance nationale.
Aussi, le directeur a dévoilé les nouvelles initiatives en matière de sponsoring et de merchandising, incluant la création d’une boutique en ligne et l’intégration de composantes digitales innovantes telles que des insertions exclusives sur les réseaux sociaux.
Concernant le football féminin, M. Barii a expliqué que la FRMF encourage la création de sections féminines au sein des clubs, promeut la formation via des programmes sport-études et organise des compétitions nationales et internationales pour accroître la compétitivité des joueuses.
De son côté, Nadia Rahim, directrice Marque et Marketing chez Inwi, a souligné l’importance de créer une véritable valeur ajoutée pour le consommateur et pour l’écosystème footballistique, rappelant qu’Inwi a été la première marque à lancer une campagne publicitaire majeure en soutien à l’équipe nationale féminine de football, un geste qui a eu un impact significatif à une époque où peu de gens prenaient en compte l’essor du football féminin.
Ce panel a été suivi d’une session sur le marketing sportif au Maroc, où des experts en digital ont mis en lumière l’importance croissante de ce secteur dans les stratégies numériques des entreprises. Ils ont discuté de la manière comment les marques exploitent le sport pour renforcer l’engagement et la visibilité, tout en explorant les opportunités prometteuses qui se dessinent à l’horizon.
Selon une étude présentée par les experts, environ 30% des marques marocaines investissent déjà dans le marketing sportif. Cependant, les perspectives sont encore plus encourageantes, avec une prévision de croissance de 25%, portant ce chiffre à environ 40% des marques au cours des 12 prochains mois.
Toutefois, les experts ont noté que si 90% des investissements en marketing sportif se concentrent sur le football, d’autres disciplines restent sous-représentées.
Le football occupe clairement la majorité des dépenses des marques, tandis que l’athlétisme, par exemple, ne bénéficie que d’une fraction de ces investissements, ont-ils soutenu, notant que seulement un tiers des marques s’intéressent à l’athlétisme.
De cette étude, il en ressort également qu’environ 50% des entreprises interrogées ont déclaré que l’accroissement des ventes n’était pas leur priorité, leur objectif principal étant de renforcer l’image de leur marque à travers des partenariats avec des équipes, des athlètes ou via des activations sur les réseaux sociaux.
Cependant, un des points soulevés lors de cette session est l’incertitude entourant le retour sur investissement (ROI) de ces campagnes. Environ deux tiers des spécialistes du marketing se disent satisfaits des résultats de leurs investissements dans le sport, mais peu disposent des outils ou des méthodes pour mesurer avec précision l’impact de ces efforts sur la visibilité de la marque ou l’engagement des consommateurs.
Placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’African Digital Summit vise à rapprocher les acteurs du secteur digital à travers le continent, tout en explorant les opportunités et défis posés par l’intégration de l’intelligence artificielle.
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