Selon le ministre des Affaires étrangères, la décision de la CJUE à propos des accords de pêche et agricole entre le Maroc et l’UE est « en déphasage avec la réalité » et demeure « sans impact » sur la question du Sahara marocain et « sur sa dynamique », expliquant que ladite décision est « un coup d’épée dans l’eau » qui n’a suscité aucune réaction de la part des Nations unies ou du Secrétaire général de l’ONU et n’impactera nullement le dossier grâce à la dynamique impulsée par S.M le Roi Mohammed VI.
« Cette décision est isolée », a-t-il affirmé, tout en rappelant la déclaration conjointe de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et du haut-représentant de l’Union européenne, Josep Borrell, ainsi que les positions exprimées par plusieurs pays de l’UE qui ont fait part de leur attachement au partenariat avec le Maroc.
Il a également mis en avant le nouveau camouflet infligé aux soutiens des séparatistes au Parlement européen suite au rejet de leurs tentatives voulant inscrire à l’ordre du jour un débat sur les arrêts de la CJUE concernant les accords Maroc-UE sur la pêche et l’agriculture.
Et Nasser Bourita de trancher : le Maroc n’adhèrera aucunement à tout accord qui ne respecte pas son unité nationale et son intégrité territoriale. Cette ferme position exprimée par le ministre des Affaires étrangères s’inscrit dans le droit-fil de la vision on ne peut claire de S.M le Roi déclinée dans son discours à la Nation à l’occasion du 69ème anniversaire de la révolution du Roi et du peuple.
« Le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit », a indiqué le Souverain dans ledit discours avant d’ajouter : « S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, Nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque ».
Par ailleurs, Nasser Bourita a soutenu que la balle est maintenant dans le camp de l’UE qui doit clarifier ses positions et trouver des solutions pour garantir la sécurité juridique des accords conclus avec le Maroc, tout en assurant d’un ton ferme que les fondements et les lignes rouges du Royaume « sont clairs et non-négociables », a rapporté la MAP.
Concernant la question du Sahara marocain, le ministre marocain a relevé que la décision de la CJUE est « sans impact », car elle n’entame en rien la dynamique internationale de soutien impulsée par le Souverain. Elle est également sans impact parce que la question du Sahara est du ressort exclusif de l’ONU et de son Conseil de Sécurité, a-t-il dit. « Il y a une méconnaissance des réalités juridiques, politiques, historiques et humaines », a-t-il martelé.
De son côté, Fernando Clavijo a déclaré que le gouvernement régional des Iles Canaries soutient la Déclaration conjointe de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et du haut-représentant de l’Union européenne, Josep Borrell, qui ont réitéré l’engagement de l’UE en faveur de davantage de préservation et de renforcement de ses relations étroites avec le Maroc dans tous les domaines, ainsi que les propos du chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, qui a exprimé l’attachement de l’Espagne au partenariat stratégique avec le Maroc et sa détermination à « le préserver et le promouvoir ».
Il a également affirmé que le gouvernement régional des Iles Canaries adhère totalement à la position du gouvernement espagnol, exprimée dans la Déclaration conjointe adoptée le 7 avril 2022, à l’issue de la rencontre entre S.M le Roi Mohammed VI et le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez.
Par ailleurs, le ministre espagnol de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a réaffirmé, mardi dernier, l’attachement de Madrid à maintenir « des relations stables » avec le Maroc, suite aux arrêts de la CJUE.
Dans une déclaration à la presse à l’occasion de l’inauguration de la 16ème édition du Salon « Fruit Attraction », Luis Planas a mis l’accent sur l’importance de maintenir des « relations stables » avec le Royaume.
Il a relevé que l’accord agricole avec le Maroc est toujours en vigueur pour douze mois supplémentaires.
A rappeler que la CJUE a confirmé récemment l’annulation des accords agricole et de pêche en soulignant qu’ils n’ont pas obtenu «le consentement explicite du peuple sahraoui».
La Cour a précisé que, bien que ce consentement puisse être présumé dans certains cas, cela ne s’appliquait pas aux accords entre le Maroc et l’UE. Elle a noté que les consultations menées par la Commission européenne et le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) avant l’adoption des décisions n’étaient pas suffisantes pour obtenir un véritable consentement.
H.T
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