Le troisième opus de la citadine coréenne, lancé en 2017, subit une deuxième mise à jour. Un passage obligé étant donné les normes européennes.
Et même s’il s’agit d’une petite citadine de pas plus de 3,60 m de long. Soit un véhicule destiné plus, voire exclusivement à un usage urbain, milieu où cette assistance est en général aussi pénible qu’inadaptée. C’est aussi le cas au volant d’une Kia Picanto qui se voit, à l’occasion de cette évolution législative, imposer un second restylage, quasiment indépendamment de sa volonté.
En plus de s’adapter à la sécuritaire GSR 2 (General Safety Regulation), qui pousse les petites autos économiques à devenir moins abordables, les contraignant à s’équiper d’une caméra, d’un radar, ou autre gadget coûteux devenu nécessaire, la coréenne doit composer avec une norme antipollution Euro 6 qui ne cesse de s’endurcir.
Cela engendre la disparition de son moteur le plus tonique, le 1.0 turbo de 100 ch, ainsi qu’une légère perte de puissance des deux autres motorisations thermiques restantes.
Le 4-cylindres 1.2 abandonne ainsi 5 ch pour ne plus en totaliser que 79, ce qui handicape lourdement la voiture. Malgré un étagement correct de la boîte manuelle à 5 rapports et un poids relativement bas à tracter (tout juste une tonne), son couple amenuisé rend toute relance plutôt laborieuse.
Le plus petit 3-cylindres ne se montre probablement pas particulièrement moins agréable étant donné la rondeur qui le caractérisait jusqu’ici.
La Picanto, voulue plus sûre et plus propre par les institutions européennes comme la plupart de ses contemporaines, n’en devient pas pour autant une automobile plus performante dans le monde réel. Par contre, elle ne fait pas beaucoup moins bien que celle qu’elle remplace, et toutes les nouveautés de ces dernières années ne peuvent pas en dire autant.
Sa mécanique bridée, la Picanto voit sa consommation flirter avec les 6 l/100 km en dépit d’un accélérateur tutoyant régulièrement le plancher, en pente. Une sobriété relative en harmonie avec l’identité de cette petite Kia : maniable et rassurante, mais dotée cependant de suspensions assez fermes. Son premier prix connaît une légère inflation, mais reste abordable, un peu en dessous des 16 000 €. Pas loin d’être une exception, si l’on omet l’existence de l’insolente Dacia Sandero.
Avec une identité visuelle beaucoup plus forte à l’extérieur et une dotation améliorée à son bord, à l’instar d’une interface multimédia de 8’’ présente dorénavant sur toutes les versions, cette 5 portes, qui compte aussi 5 places en série, ne paraît pourtant pas avoir rogné sur les coûts.
À tel point qu’une grande partie des clients, sans doute séduits par cette présentation valorisante, optent pour la finition haute GT-line, quitte à arrondir le montant investi à 18 500 €. L’illustration certainement que cette citadine les vaut bien.
L’Opinion Maroc – Actualité et Infos au Maroc et dans le monde.Read More