La spiruline, super-aliment ancestral, fascine par ses vertus antioxydantes et immunostimulantes, mais reflète surtout nos espoirs d’un retour à une nature salvatrice.
Cultivée jadis par les Aztèques, redécouverte par notre modernité affamée de super-aliments, la spiruline se pare aujourd’hui des atours d’un remède universel. Riche en protéines, en fer, en bêta-carotène, elle promet monts et merveilles à qui saura l’apprivoiser. On lui prête des vertus antioxydantes, immunostimulantes, voire anti-âge. Une fontaine de jouvence en poudre, en quelque sorte.
Mais qu’on se le dise: si la spiruline fascine, c’est aussi parce qu’elle cristallise nos espoirs d’un retour à une nature salvatrice, dans un monde où l’artificiel règne en maître. Elle incarne cette quête d’authenticité, ce désir de renouer avec des sagesses ancestrales que nous croyions perdues.
Pourtant, elle est avant tout le miroir de nos angoisses contemporaines, de notre volonté de trouver dans la nature des solutions simples à des problèmes complexes. Mais elle nous rappelle, tout de même, que la vraie sagesse réside peut-être dans l’équilibre, dans une approche holistique de notre bien-être, plutôt que dans la recherche effrénée de la pilule miracle.
Car au fond, n’est-ce pas là le véritable bienfait de la spiruline ? Nous rappeler que la santé est un tout, un écosystème fragile où chaque élément compte, des profondeurs des océans jusqu’à notre assiette.
Houda BELABD
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