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L’humeur : Tanjazz, un festival qui vous aime bien

L’humeur : Tanjazz, un festival qui vous aime bien
En évoquant les paroles de « La Mamma » qu’écrit Robert Gall pour Charles Aznavour en 1963, on est tenté de renvoyer cette belle imagerie à la récente édition du festival Tanjazz : « Ils sont venus, ils sont tous là/Dès qu’ils ont entendu ce cri… » La suite n’est pas heureuse, plutôt boursouflée de mélancolie, une veillée qui ne connaît pas son lendemain. Mais passons, l’évènement a ses inconditionnels, ses adeptes, ses amoureux. Lorsqu’on est présent dans cette cité belle comme le vent qui la traverse, habitant les uns de ses plus beaux murs, on observe ce qui s’y passe mal, le sourire en coin. Hormis la soirée d’ouverture assurée par l’excellent et redoutable de qualité Omar Sosa, le défilement d’artistes programmés le lendemain au Palais Moulay Hafid, devenu depuis longtemps Palais des Institutions italiennes, ressemble plus à un brouhaha où les sons se mêlent, oubliant l’ouïe qui drague généralement la bonne écoute. Et puis, il y a la montée sur scène des Gypsy Kings, amputés de Chico parti se refaire une santé ailleurs, mais avec la présence de Nicolas Reyes, crooner-crâneur à la voix plus captivante que convaincante. Le lendemain de cette belle œuvre ratée, nous décidons de quitter le festival et la ville qui le contient. Seulement la veille, des artistes de la région et d’autres tout aussi originaires de la ville-mère mais habitant à l’étranger nous font oublier ce fracas organisé, le cœur palpitant de bonté. C’est toute la différence entre une « organisation » et une rencontre impromptue qui fait revivre avec respect et bienveillance. Que ce festival perdure, que l’amitié continue à récupérer les âmes maltraitées. Quel gâchis l’évolution mal gérée !         

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