Cette stratégie, lancée par le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, en présence du Conseiller de Sa Majesté le Roi, M. André Azoulay, de nombreux membres du gouvernement, de présidents d’instances constitutionnelles et de directeurs d’établissements publics, vise également à ériger le Maroc en un pôle numérique pour accélérer le développement socio-économique du pays et digitaliser les services publics. Le but étant de faire passer le Maroc de la 113e à la 50e place mondiale dans l’indice de développement du e-gouvernement et de faciliter l’accès aux services publics.
Dans une allocution via visioconférence, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch a souligné que cette stratégie a fait l’objet d’une large concertation, notant que l’Exécutif a veillé à impliquer les principaux acteurs dans le domaine de la numérisation pour en étudier le contenu, qu’il s’agisse des administrations publiques, des associations professionnelles, des institutions de formation, du secteur privé ou encore de la société civile.
Pour sa part, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a relevé que cette stratégie a vu le jour grâce aux efforts concertés des divers intervenants des secteurs public et privé et à la précieuse contribution du tissu associatif à travers le Royaume.
De son côté, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a indiqué que la stratégie nationale « Maroc Digital 2030 » vise à créer plus de 240.000 emplois dans les métiers du numérique, précisant que le gouvernement accompagnera la création de ces emplois via la formation et la mobilisation de plus de 100.000 cadres notamment dans le domaine de la formation professionnelle.
« Le Royaume compte environ 2.250 établissements de formation professionnelle, qui regorgent de compétences spécialisées dans les technologies numériques », a-t-il déclaré à la presse, estimant que cela contribuera à remédier à la pénurie de compétences, que ce soit au niveau financier, administratif ou même numérique, notamment celles liées aux technologies de l’intelligence artificielle.
Dans une déclaration similaire, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a qualifié de claire et intégrée la stratégie « Maroc Digital 2030 », relevant que le secteur privé, représenté par la CGEM, est déterminé à jouer pleinement son rôle dans ce processus, notamment à travers l’encouragement des entreprises à adopter les nouvelles technologies, ainsi qu’à recourir aux services des startups.
Il a relevé que l’objectif principal de cette stratégie est d’encourager les startups à renforcer leur accès aux marchés internationaux en mettant l’accent sur « l’exportation numérique », soulignant la nécessité de développer l’esprit entrepreneurial, de renforcer les démarches innovantes et de promouvoir les laboratoires industriels et les centres de prototypage.
Cette cérémonie a été marquée par la signature de plusieurs accords de partenariat entre le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration et des établissements des secteurs public et privé.
Il s’agit notamment du contrat programme 2024-2030 pour le développement du secteur de l’offshoring, du contrat de bourses des doctorants moniteurs à l’horizon 2026, ainsi qu’un mémorandum d’entente sur le renforcement de l’offre de formation professionnelle dans le domaine digital et la promotion de l’attractivité du Maroc.
La cérémonie de lancement officiel de la Stratégie Nationale « Maroc digital 2030 » a également connu le coup d’envoi de la deuxième phase du plan national pour le développement du haut et très haut débit.
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