Historiquement, les théories occidentales de la modernisation ont été élaborées sur la base des expériences occidentales. La Chine, en tant que plus grand pays en développement, est quant à elle aux prises avec un vaste territoire, une population importante et des disparités régionales prononcées. Sa marche vers la modernisation exige de résoudre des questions complexes, dont certaines n’ont jamais été abordées par l’Occident. Face à ce défi, la Chine a défini une voie de développement coordonné qui s’écarte de la trajectoire de modernisation occidentale. Dans un laps de temps remarquablement court, elle a accompli une industrialisation qui a pris plusieurs siècles aux pays occidentaux développés, s’engageant ainsi sur la voie d’un développement économique rapide et d’une stabilité sociale durable. Contrairement à la modernisation occidentale, la version chinoise donne la priorité aux personnes et non au capital. Elle rejette l’unilatéralisme dans la gouvernance mondiale, et fait progresser la construction d’une communauté de destin partagé pour l’humanité.
Toujours avec une population importante et un désir dynamique vers l’indépendance, la Chine et les pays africains possèdent beaucoup de points communs dans le processus de modernisation. Il est donc certain que la modernisation à la chinoise, qui a permis aux nations d’accélérer leur croissance tout en conservant leur autonomie et leur indépendance, peut contribuer au développement du continent africain. Dans le même temps, la communauté mondiale a besoin d’efforts conjoints pour renforcer la convergence de ses intérêts et construire un nouveau type de relations internationales fondées sur le respect mutuel, l’équité, la justice et la coopération mutuellement profitable. Le processus actuel de modernisation à la chinoise permettra de renforcer son développement et contribuera à bâtir un avenir meilleur pour l’Afrique, et ainsi toute l’Humanité.
Par WANG Zhan
Professeur et directeur de recherches, membre de l’Équipe d’évaluation disciplinaire du Conseil d’État chinois
SUN Xiaohan
Enseignant-chercheur de l’Universté de Tianjin
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