Environ 11.000 ingénieurs, toutes spécialités confondues, sont formés par an au Maroc, a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui.
Le ministère œuvre à augmenter ces chiffres avec la mise en place de centres d’excellence dans les facultés des sciences, ainsi que des parcours intégrés sur trois ans, inspirés des grandes écoles, a-t-il poursuivi dans une interview publiée vendredi par l’hebdomadaire « Tel Quel », faisant savoir qu’actuellement, l’offre de formation inclut près de 3.000 nouvelles filières couvrant une grande variété de domaines.
S’agissant des secteurs les plus prisés, le ministre a fait observer que les étudiants s’orientent de plus en plus vers les domaines qui répondent aux besoins actuels du marché de l’emploi, et qui sont alignés avec les priorités nationales, citant notamment les métiers du numérique, comme la Data Science, l’intelligence artificielle ou encore la cybersécurité.
Quant au développement des cursus de formation pour répondre aux besoins du marché, Miraoui a affirmé que, suite aux Assises régionales organisées en 2022 dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation de l’écosystème d’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI 2030), chaque université a désormais une vision claire des besoins de sa région en termes de formation.
« Nous avons mis en place plusieurs actions en coordination avec les universités, les ministères concernés et les acteurs économiques, pour concevoir une offre de formation qui réponde aux attentes du marché de l’emploi et aux objectifs des plans de développement sectoriels lancés par le gouvernement », a-t-il fait savoir, assurant que l’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi est une priorité pour le ministère.
Il a, dans ce sens, indiqué que l’adéquation entre la formation et les besoins du marché de l’emploi « a toujours été un point de débat » au Maroc, notant que l’employabilité des diplômés ne dépend pas uniquement de la qualité de l’enseignement supérieur, mais elle repose aussi sur la capacité de l’économie à créer des emplois et à générer de la croissance.
Le ministre a rappelé, à cet égard, le lancement de plusieurs initiatives dans le cadre du PACTE ESRI-2030, pour renforcer l’adéquation entre les formations et les besoins du marché.
« Parmi ces initiatives, nous avons augmenté le nombre de filières professionnalisantes accréditées dans différents cycles, créé de nouvelles filières innovantes pour répondre aux évolutions des métiers, introduit l’alternance dans les parcours de formation, et intégré des compétences transversales dans les cursus », a-t-il souligné, appelant les étudiants à s’orienter vers les filières scientifiques et techniques, qui sont essentielles pour le développement du pays.
Par ailleurs, Miraoui a rappelé que l’enseignement supérieur privé fait partie intégrante de l’écosystème national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, soulignant que bien qu’il dispose d’une certaine autonomie dans la gestion de ses programmes de formation, « il est soumis aux mêmes exigences de qualité que l’enseignement public ».
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