L’Assemblée générale de l’ONU a réclamé, mercredi, la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens dans les « 12 mois » et appelé à des sanctions contre Israël, en colère contre cette Résolution non contraignante, la qualifiant de « cynique ».
Le texte, adopté par 124 voix pour, 14 contre (dont Israël, Etats-Unis, Hongrie, République tchèque, Argentine) et 43 abstentions, « exige » qu’Israël « mette fin sans délai à sa présence illicite » dans les territoires palestiniens et que ce soit fait « au plus tard 12 mois après l’adoption de cette résolution ». Le premier projet de texte donnait seulement six mois.
Une adoption « historique », a salué sur X la mission palestinienne à l’ONU. Une « victoire », selon le Hamas, qui a salué la « solidarité avec la lutte du peuple palestinien ».
Même si les Résolutions de l’Assemblée générale ne sont pas contraignantes, Israël a en revanche fustigé une « décision honteuse ».
La Résolution « exige » également le retrait des forces israéliennes des territoires palestiniens, l’arrêt des nouvelles colonies, la restitution des terres et propriétés saisies, ou encore la possibilité de retour des réfugiés Palestiniens.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a salué une Résolution « d’une grande importance », qui réaffirme le droit des Palestiniens à l’autodétermination.
« Israël doit immédiatement écouter la demande de la majorité écrasante des Etats membres de l’ONU », a réagi Louis Charbonneau, de l’ONG Human Rights Watch, soutenant un embargo sur les armes vers Israël.
A la tribune de l’Assemblée mardi, l’ambassadeur palestinien à l’ONU Riyad Mansour avait appelé les Etats membres à « choisir le bon côté de l’Histoire » en soutenant cette Résolution, la première présentée au nom de l’Etat observateur de Palestine grâce à un droit tout récemment gagné.
« Combien de Palestiniens doivent encore être tués avant qu’un changement se produise enfin pour stopper cette inhumanité ? », avait-il lancé, quelques jours avant la réunion annuelle de haut niveau de l’Assemblée générale où la guerre à Gaza devrait dominer les discussions des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement attendus.
La réunion entre les deux hauts diplomates a porté sur l’évolution de la situation dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, a indiqué un porte-parole, ainsi que sur les risques que la guerre d’Israël contre Gaza fait peser sur la stabilité régionale, notamment à la lumière des appels israéliens à l’escalade du conflit avec le Hezbollah sur le front du Sud-Liban.
Aboul Gheit a averti que « la haine entretenue par Israël à travers ses massacres sape toute perspective de paix globale à l’avenir et menace de déstabiliser le cadre de paix qui a prévalu dans la région pendant plus de quatre décennies ».
Wennesland a présenté son point de vue sur les efforts visant à préserver le cadre d’une solution à deux États, y compris la création d’un État palestinien indépendant.
Wennesland et Aboul Gheit ont discuté des initiatives diplomatiques anticipées qui pourraient faire progresser la solution à deux États d’une position de simple rhétorique et d’intentions vers des actions tangibles et une mise en œuvre.
Le chef de la Ligue arabe a souligné la nécessité d’un engagement politique continu à travers toutes les plateformes, en particulier au sein des Nations unies et de son Conseil de sécurité, afin de soutenir et de maintenir la vision de deux États, soulignant que « l’extension de la reconnaissance de l’État palestinien est une étape cruciale dans cette entreprise, car elle facilite les négociations entre les deux États sur un pied d’égalité, en s’appuyant sur la parité juridique.
Selon la même source, l’offre israélienne « inclut la libération immédiate de tous les prisonniers », en échange d’accorder ce qu’il prétend être un « passage sûr » pour la sortie du chef du bureau politique du Hamas, Yahya Sinwar, et d’autres dirigeants du mouvement.
L’offre israélienne parle de la libération des prisonniers palestiniens, alors qu’Israël voulait « désarmer la bande de Gaza, mettre en place un mécanisme de gestion pour la bande et mettre fin à la guerre ».
Dans le même contexte de la conclusion d’un accord sur les prisonniers, une source privée de la résistance palestinienne a révélé à Al-Mayadeen, il y a deux jours, qu’une proposition américaine devrait être présentée aux parties dans les prochains jours sous le titre « Combler les écarts ».
La source soutient que la proposition américaine n’est en fait qu’une soumission à la tromperie pratiquée par le chef du gouvernement d’occupation, Benjamin Netanyahu, et un abandon à sa volonté dans le but d’empêcher à tout prix la conclusion d’un accord.
La source a expliqué que la proposition n’inclut pas un cessez-le-feu permanent, ni un retrait complet des forces d’occupation de la bande de Gaza, et laisse les questions de passages, de secours, d’abris et de retour des déplacés sous réserve de l’approbation israélienne, ce qui confirme que par « cette proposition, la politique américaine continue de servir le programme de Netanyahu et d’alléger la pression sur lui à l’intérieur et à l’extérieur ».
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