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Destitution de Macron : L’Assemblée donne son feu vert, les Insoumis jubilent

Destitution de Macron : L’Assemblée donne son feu vert, les Insoumis jubilent

La demande de destitution d’Emmanuel Macron, portée par LFI, a obtenu le feu vert du bureau de l’Assemblée nationale, mardi, une première étape saluée comme une victoire par les Insoumis.

Pas une voix n’a manqué à gauche: par 12 votes contre 10, la plus haute instance exécutive de la chambre basse a jugé recevable la proposition de résolution déposée par l’ensemble des députés Insoumis – et une poignée d’élus écologistes et communistes.

Un score qui correspond exactement à la courte majorité détenue au sein du bureau par le Nouveau Front populaire, socialistes inclus. La position du groupe PS, longtemps indécise, n’a été tranchée que la veille au soir.

Opposée à cette démarche, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet s’est émue dans un communiqué d’un « détournement de la règle de droit » que l’opposition a voulu selon elle « instrumentaliser à des fins purement politiques ».

La décision est pourtant acquise et entraîne la transmission du texte à la commission des Lois de l’Assemblée qui doit encore l’inscrire à son ordre du jour. Acte de procédure aussitôt célébré comme une « victoire » par les députés LFI sur le réseau social X. Leur présidente Mathilde Panot s’est félicitée d’un « jour historique ».

« La procédure de destitution est commencée », a salué de son côté Jean-Luc Mélenchon dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, soulignant qu' »un fait politique majeur vient de se produire: pour la première fois sous la Ve République, une motion de destitution est transmise à l’Assemblée ».
 

Marches et pétitions pour appuyer la destitution
Demandant aux électeurs de gauche de « s’en mêler », il a appelé à participer aux manifestations prévues samedi à l’initiative d’organisations étudiantes et féministes, « pour faire avancer la destitution de celui qui s’est moqué de votre suffrage ».

Avec l’espoir de faire mieux que les 110.000 à 300.000 personnes – selon la police ou les organisateurs – qui ont défilé déjà le 7 septembre contre le « coup de force » du chef de l’État.

Mathilde Panot a aussi rappelé la pétition réclamant la destitution d’Emmanuel Macron, qui affiche à ce jour plus de 308.000 signatures au compteur.

La destitution semble néanmoins hautement improbable, peu d’autres parlementaires partageant l’idée qu’Emmanuel Macron ait commis « un manquement grave au devoir de respect de la volonté exprimée par le suffrage universel » en refusant de nommer à Matignon Lucie Castets, candidate désignée par un Nouveau Front populaire, certes fort de 193 députés, mais loin de la majorité absolue de 289 sièges à l’Assemblée.

Hors LFI, l’écologiste Benjamin Lucas a salué un « sursaut de dignité du Parlement » face à un président de la République qui « a bafoué une élection qu’il a lui-même convoquée ».

Mais si les communistes voulaient que « le débat ait lieu », ils seront « sûrement majoritaires à ne pas voter la résolution », a indiqué leur représentant au bureau Stéphane Peu.

Les socialistes ont d’ores et déjà prévenu qu’ils voteraient « unanimement » contre cette procédure qui risque selon eux de « donner une légitimité nouvelle » au chef de l’État car elle est « vouée à l’échec ».

Constat basé sur les rapports de force en commission, où la gauche dans son ensemble est minoritaire, tout comme dans l’hémicycle où il faudrait de surcroît obtenir les deux tiers des suffrages.

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