Le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est attaché aux principes de la coopération Sud-Sud et de la solidarité africaine et s’engage à poursuivre ses efforts en faveur des efforts multilatéraux pour l’utilisation de la technologie nucléaire au service de la paix et du développement, a affirmé, lundi à Vienne, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.
L’infrastructure de formation du Maroc relative aux applications nucléaires pacifiques a reçu, l’année dernière, plusieurs distinctions de la part de l’AIEA, a rappelé la ministre. À cet égard, elle a noté que le Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN) a reçu la première distinction en Afrique en tant que Centre international s’appuyant sur des réacteurs de recherche (ICERR) et que l’Institut national d’oncologie de Rabat (INO) a été désigné centre d’ancrage dans le cadre de l’initiative « Rayons d’espoir ».
De son côté, le Centre National de la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) a été désigné en septembre dernier comme Centre Collaborateur dans les domaines de la biologie moléculaire et de la génomique, tandis que l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaire et radiologique (AMSSNuR) a créé avec l’AIEA « l’École africaine des régulateurs de la sûreté radiologique », a-t-elle poursuivi. Ces institutions ont déjà commencé à proposer des formations, y compris à de nombreux experts africains, a fait valoir la ministre, précisant que le Maroc et ses institutions ont partagé leur expertise technique avec plus de 40 États membres africains.
Ils se sont engagés à appuyer la coopération technique et le renforcement des capacités dans divers domaines, comme la radiothérapie, l’eau, la nutrition et la radiologie, a-t-elle détaillé. En plus de la formation en collaboration avec l’AIEA et les États membres, le Maroc continue d’aider de nombreux partenaires à analyser des échantillons en laboratoire à l’aide de techniques nucléaires, a indiqué Mme Benali.
Par ailleurs, la responsable marocaine a mis l’accent sur un défi « crucial pour la survie de l’humanité » et dont l’urgence a été rappelée dans le discours de SM le Roi en juillet dernier, à l’occasion de la fête du Trône, à savoir celui de l’eau. Mme Benali a insisté sur l’impératif de mettre en œuvre des politiques solides qui garantissent un accès équitable aux ressources en eau en favorisant la coopération internationale en matière de gestion durable de l’eau.
Des actions multilatérales « efficaces et inclusives », qui prennent en compte les circonstances nationales des pays en développement, sont urgentes, a-t-elle insisté, notant que les communautés vulnérables, affectées de manière disproportionnée, « devraient être au centre de nos considérations ».
Dans son message à la COP28 de Dubaï, SM le Roi avait mis en lumière la situation des pays à revenu intermédiaire, qui mènent la bataille pour le développement socio-économique ainsi que pour le développement durable, a-t-elle rappelé, soulignant que le Souverain avait plaidé en faveur d’une attention particulière et plus soutenue de la communauté internationale pour ces pays. Dans ce sens, Mme Benali a relevé que dans le cadre des projets de l’AIEA soutenant la politique de l’eau, le Maroc présente cette année une résolution soumise par le G77 pour être adoptée lors de notre Conférence générale sur le « Plan de production économique d’eau potable à l’aide d’un réacteur nucléaire de petite et moyenne taille ».
Cette résolution souligne la nécessité d’un renforcement continu de la coopération internationale dans la planification et la mise en œuvre des programmes de dessalement nucléaire, a-t-elle conclu.
Outre Mme Benali, la délégation marocaine à la 68e Conférence générale de l’AIEA comprend notamment l’ambassadeur Représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales à Vienne, Azzeddine Farhane, le directeur général l’AMSSNuR, Saïd mouline et le directeur général du CNESTEN, Hamid Marah.
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