Les participants à cette rencontre, organisée en partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, ont indiqué que plus qu’un simple outil de transmission de l’information, les médias sont un moyen efficace pour former la conscience publique, orienter les comportements et briser le silence autour d’un tel sujet.
Dans ce contexte, le président de l’Association de lutte contre le Sida, Mahdi Qarqouri, a souligné que ce colloque constitue une opportunité d’échange d’idées et d’expériences, ainsi qu’une invitation à mener une réflexion perspicace sur les modes d’amélioration et de développement de la couverture médiatique autour du Sida, exprimant le vœu de voir cette rencontre aboutir à de nouvelles conclusions et à des partenariats fructueux en vue du renforcement du rôle des médias dans la lutte contre cette maladie.
Pour sa part, le président de la Commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition, Younes Moujahid, a mis en avant l’importance du rôle des médias dans le traitement de la thématique du Sida en faisant valoir les principes de professionnalisme, de responsabilité sociale et d’éthique.
A cette occasion, M. Moujahid a passé en revue une série de précautions, de normes et de standards que les médias doivent adopter quand il s’agit d’écrire, d’évoquer ou de traiter le thème du Sida, mettant l’accent sur la nécessité de faire preuve de précision, d’avoir un contexte clair et de veiller à garantir l’équilibre dans le traitement de l’information, tout en s’appuyant sur des sources fiables tels que les spécialistes et les experts.
Le président du Syndicat national de la presse marocaine, Abdelkbir Khchichen, a, quant à lui, noté que la participation du syndicat à ce colloque constitue l’aboutissement d’un processus de coopération qui remonte à 2007, notant que l’objectif est de passer à une seconde étape de traitement médiatique de cette maladie.
Il a, dans ce sens, souligné que le syndicat a veillé, tout au long de ces années, à faire preuve de professionnalisme et de précision dans le traitement de cette question sensible.
De son côté, Amina Al-Kattani, du Programme national de lutte contre le Sida, a passé en revue les orientations du Plan stratégique national intégré de lutte contre le SIDA, les infections sexuellement transmissibles et les hépatites virales 2024-2030, expliquant que les objectifs fixés à l’horizon 2030 consistent à réduire la mortalité liée aux hépatites et les nouvelles infections de 90% respectivement, à surmonter les obstacles à l’accès à la prévention et aux soins pour les personnes porteuses du VIH, à assurer une coordination au niveau national et à mettre en place des partenariats efficaces avec les institutions publiques, les organisations de la société civile et le secteur privé dans le contexte de la réforme du système de santé et de la généralisation de la couverture médicale.
Les autres interventions ont abordé des sujets tels que « le SIDA entre mythes et informations fondées sur des faits scientifiques », « le VIH et les droits de l’Homme » et « les normes professionnelles et l’éthique journalistique ».
Ce colloque a été aussi l’occasion d’annoncer le lancement d’un prix national récompensant le meilleur travail journalistique sur la thématique du SIDA et les droits de l’Homme.
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