Les agriculteurs du Sud-Est du Royaume déplorent des dégâts importants sur leurs activités agricoles après les récentes intempéries qui ont frappé la région. Pour faire face à cette situation, un plan d’urgence de 40 millions de dirhams sera déployé pour relancer les cultures. Détails
Dans les zones les plus touchées, une véritable disruption économique et sociale a été constatée dans un contexte territorial où le principal gagne-pain s’articule traditionnellement autour de l’agriculture et de l’élevage.
En plus des pertes de vies et de biens, de nombreux habitants ont également déploré des pertes considérables parmi les cheptels des éleveurs locaux et les cultures agricoles, notamment le maïs, la luzerne et les pommes de terre.
De plus, plusieurs dizaines d’hectares de safran, de cumin et de henné ont été détruits, selon Abdellah El Khadiri, Président du Réseau des coopératives à l’oasis de Toudgha à Tinghir. Les arbres fruitiers n’ont pas été épargnés, notamment à Tinghir, où un nombre important de pommiers, d’oliviers et de palmiers ont subi des dégâts inquiétants privant les agriculteurs locaux d’une source de revenus essentielle.
Les agriculteurs dans le Centre-Est du Royaume déplorent des dommages conséquents touchant les infrastructures hydrauliques qui constituent une source de survie pour les activités agricoles de milliers d’agriculteurs. A Tinghir, presque tous les fossés d’irrigation ont été détruits, compliquant la vie aux agriculteurs locaux qui s’efforcent à sauver leurs cultures suite aux inondations, selon Abdellah El Khadiri.
Mesures de soutien transversales
Face à cette situation critique, le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, est allé, mardi, à la rencontre des agriculteurs locaux pour évaluer les dégâts causés par les crues torrentielles en vue de mettre en place les mesures d’urgence afin de sauver les activités agricoles endommagées et de désenclaver la population touchée.
Ainsi, le ministère de tutelle a mobilisé un montant de 40 millions de dirhams pour réparer les dégâts, réhabiliter les infrastructures hydro-agricoles et relancer les activités agricoles dans le cadre d’un plan d’action complet. Les agriculteurs locaux ont ainsi appelé à la mise en place de mesures de soutien pour ceux ayant subi des pertes financières importantes suite à la destruction de leurs cultures.
« Le rendement des pommiers avait été vendu avant le début de la récolte des fruits. Maintenant qu’ils sont perdus, les agriculteurs se trouvent dans une situation financière délicate qui pourrait affecter leur activité sur le long terme », déplore Abdellah El Khadiri, appelant par la même occasion à faciliter l’accès des agriculteurs de la région à l’eau d’irrigation dans ce contexte hydrique difficile.
D’autre part, les agriculteurs ont demandé aux autorités de mettre en place des mesures de soutien pour leur permettre de développer leur cheptel, notamment par la distribution de bétail. “Cela leur permettrait de relancer leur activité après les pertes subies”, souligne notre interlocuteur.
Ils exigent également l’accélération du programme visant à protéger les oasis contre les inondations, ainsi que celui de la plantation de palmiers dans les oasis du Sud-Est du Maroc dans le cadre de la stratégie « Generation Green » visant à développer les zones oasiennes, notamment le projet de plantation de 5 millions de palmiers d’ici 2030, en sus des projets de développement du monde rural portant notamment sur la valorisation des produits, la gestion et le développement de l’irrigation ainsi que la création d’unités agricoles au profit des petits producteurs.
En réponse aux multiples appels des agriculteurs locaux, le ministre a souligné que les zones oasiennes bénéficient d’un intérêt tout particulier en termes de développement et de protection de ces écosystèmes, et ce, depuis, notamment, la création de l’Agence nationale pour le développement des Zones oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), conformément aux Hautes Instructions Royales.
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