Véritable levier d’insertion professionnelle, le modèle d’Entreprise d’Entraînement fait son apparition au Maroc grâce à l’initiative d’acteurs de premier plan. Ce modèle vise à améliorer la formation en entreprise des chercheurs d’emploi, renforçant ainsi leur employabilité. Détails de ce projet innovant promis à répondre aux défis actuels du marché du travail marocain.
Ce modèle au Maroc, fruit d’une collaboration fructueuse entre Attitudes Conseil, la Fondation espagnole Inform, l’ANAPEC, la Faculté de Droit et Sciences Juridiques de Casablanca, et l’APEFE-Wallonie Bruxelles, vise à combler le fossé entre les besoins des entreprises et les qualifications des demandeurs d’emploi en vue de favoriser leur employabilité dans l’optique de lutter contre le chômage, un véritable casse-tête pour le Maroc aujourd’hui.
Concrètement, l’entreprise d’entraînement au Maroc rejoint un réseau de près de 7500 EE développés à travers le monde. “Il s’agit d’une structure de formation permanente et individualisée, virtuelle dans sa production, permettant au jeune stagiaire de se mettre dans la peau du salarié tout en apprenant les savoir-faire et savoir-être en entreprise”, nous explique Amal Cherif Haouat, directrice générale de Attitudes Conseil (AC), soulignant que ce modèle d’insertion professionnelle a fait ses preuves dans 42 pays, dont l’Espagne et la France, avec un taux de retour à l’emploi oscillant entre 70 et 75%.
Cette initiative bénéficie aux stagiaires de la formation professionnelle, les demandeurs d’emploi jeunes et adultes, les auto-entrepreneurs, sélectionnés sur la base de conditions rigoureuses ou recommandés par des organismes locaux en fonction de leurs besoins. Ils sont ensuite encadrés par un personnel formateur qualifié, comprenant deux formateurs par Entreprise d’Entraînement (communément nommés chefs de département de l’entreprise : comptabilité et gestion Ressources Humaines, achats, ventes, marketing…) et un Directeur
En intégrant l’Entreprise d’Entraînement, le stagiaire peut exercer les tâches habituelles d’un salarié en poste, telles que la comptabilité, le marketing et la gestion des ressources humaines, entre autres départements clés pour le fonctionnement d’une entreprise, favorisant ainsi l’apprentissage par la pratique. “Cela permet au chercheur d’emploi d’acquérir une expérience pratique dans un environnement professionnel réel. Ces stages sont cruciaux car ils offrent aux participants une compréhension approfondie des rouages de l’entreprise et une conscience aiguë de leur rôle au sein d’une équipe,” explique Amal Cherif Haouat, directrice générale d’Attitudes Conseil (AC).
Elle souligne l’importance de la formation initiale, qui permet aux stagiaires d’acquérir des compétences spécifiques dans divers secteurs d’activité, y compris la programmation informatique.
La formation des futurs embauchés ne s’arrête pas là : Passerelle organise également des simulations d’entretien où les participants peuvent s’exercer à répondre à des questions courantes posées par les recruteurs. “Cela leur permet non seulement de gagner en confiance, mais aussi d’améliorer leurs compétences en communication et d’être plus convaincants dans le processus de recherche d’emploi”, insiste-t-elle.
En offrant une formation pratique et un accompagnement adapté, l’EE permet aux bénéficiaires d’acquérir une véritable expérience professionnelle, tout en ayant le droit à l’erreur pour mieux comprendre les exigences du monde du travail. Chose qui rend le profil du jeune plus attractif pour les employeurs.
Quels sont les principaux défis à relever pour assurer la mise en place de Passerelle ?
Quant à la qualité du personnel formateur, recruter et former un personnel qualifié peut être un défi majeur, mais la mise en place d’un programme robuste de formation continue permet de garantir que le personnel reste adapté aux évolutions pédagogiques.
Comment mesurez-vous l’impact de Passerelle sur l’employabilité des participants dans un contexte où le chômage bat son plein ?
De plus, Passerelle devra mettre en place un système d’évaluation rigoureux pour améliorer ses programmes en fonction des retours d’expérience, tout en intégrant une dimension sociale en offrant des bourses et du transport aux populations défavorisées, comme le souligne notre interlocutrice, qui se montre optimiste quant à l’impact de cette initiative sur l’employabilité des jeunes dans tous les domaines.
L’Opinion Maroc – Actualité et Infos au Maroc et dans le monde.Read More