Notre rendez vous est avec Dr BOGNO, pédiatre, spécialisé dans les cancers de l’enfant au BENIN.
Dans des pays d’Afrique du Nord comme le Maroc, les premières initiatives de diagnostic précoce ont été lancées dès 2006, permettant un partage d’expertise avec les autres membres du groupe. Grâce au travail coordonné avec des équipes médicales locales, les autorités de tutelle et aux ONG africaines, ces initiatives ont progressivement été adaptées et étendues à d’autres pays.
Des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin ont rejoint le programme et ont déployé des activités de diagnostic, en mettant l’accent sur la formation des prestataires de soins et des acteurs communautaires, ainsi que sur des campagnes de sensibilisation publique.
Un MOOC sur le diagnostic précoce des cancers pédiatriques a été conçu et intégré à la plateforme d’e-learning du GFAOP, tandis qu’un document de plaidoyer à l’intention des décideurs de programmes de santé et des ministères de la santé a été rédigé en collaboration avec les chefs d’unités d’oncologie pédiatrique.
Ce succès reflète non seulement la solidité du partenariat mais aussi la capacité des pays à s’approprier la problématique du cancer pédiatrique et à adapter les actions au contexte socio-culturel spécifique. En associant des partenaires locaux, les pays ont pu élaborer des stratégies adaptées à leur réalité, avec des cibles de sensibilisation différenciées en fonction des contextes locaux. Ainsi, au Bénin, l’implication des tradipraticiens a été essentielle, car ils jouent un rôle clé dans le parcours de soins des familles, notamment en zone rurale. Leur sensibilisation a permis d’étendre l’impact des campagnes de diagnostic précoce à des populations parfois éloignées des systèmes de santé formels.
Des campagnes médiatiques à travers la radio, la télévision et les réseaux sociaux ont également été mises en place pour toucher un public plus large, renforçant ainsi l’engagement communautaire. Cette approche globale et contextuellement adaptée a contribué à une nette amélioration du taux de diagnostic précoce. Alors que dans le passé, la majorité des enfants arrivaient à un stade incurable de la maladie, en 2023, près de la moitié des patients sont désormais diagnostiqués à un stade où des traitements curatifs peuvent être proposés, démontrant l’efficacité de cette démarche localisée.
En ce mois de Septembre « en or », œuvrons donc tous ensemble pour réduire le nombre de cas diagnostiqués tardivement et offrons une meilleure chance de survie à nos patients
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