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Immobilier : 59ème mondial et leader au Maghreb, le Royaume en quête de transparence !

Immobilier : 59ème mondial et leader au Maghreb, le Royaume en quête de transparence !

En se hissant à la 59ème place mondiale dans l’Indice de Transparence Immobilière 2024 de JLL, le Maroc confirme son rôle de pionnier au Maghreb. Malgré des défis persistants, le Royaume progresse grâce à des réformes continues, offrant un cadre favorable aux investisseurs internationaux. Cependant, la transparence reste un enjeu crucial à surmonter pour atteindre les standards mondiaux. Avec des efforts notables en matière de durabilité et une volonté de modernisation, le pays se positionne comme un acteur stratégique pour l’immobilier de demain.

Le Maroc s’affirme comme le pays le plus transparent en matière immobilière dans la région du Maghreb, selon le dernier classement de l’Indice de Transparence Immobilière Mondiale, publié par la société de conseil en investissements immobiliers Jones Lang LaSalle (JLL). Avec un score de 3,55, le Royaume occupe la 59ème place mondiale dans cette évaluation, s’imposant comme un marché en plein développement malgré les défis persistants.

Ce classement, qui place le Maroc dans la catégorie des « pays à transparence lente », souligne une relative opacité du marché comparé aux nations les plus avancées, tout en le distinguant des autres pays du Maghreb. En effet, alors que le Maroc progresse sur l’échelle mondiale, des pays comme l’Algérie et la Tunisie figurent toujours parmi les marchés qualifiés d’ « opaques », mettant en exergue les efforts continus nécessaires dans la région pour améliorer la transparence.
 

Une dynamique régionale contrastée
 
Au niveau global, l’indice est dominé par les pays occidentaux, avec le Royaume-Uni, la France et les États-Unis en tête du classement, suivis par l’Australie, le Canada et les Pays-Bas. Ces pays, classés dans la catégorie des « marchés à haute transparence », attirent chaque année des flux massifs d’investissements immobiliers, dépassant collectivement le 1,2 trillion de dollars au cours des deux dernières années. Cette capacité à capter les investissements est directement corrélée à la qualité des informations disponibles, à la clarté des régulations et à la stabilité juridique de ces marchés.

L’Europe reste le continent leader en matière de transparence immobilière, suivie par la région Asie-Pacifique, qui se distingue notamment par les avancées récentes de Singapour et du Japon. En revanche, la région MENA, dont fait partie le Maroc, est classée en quatrième position, en dépit des progrès réalisés par certains pays comme l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis.
 

Le Maroc, une ouverture pour les investisseurs
 
Avec une amélioration continue de ses pratiques et une meilleure disponibilité des informations sur le marché immobilier, le Maroc offre des opportunités croissantes pour les investisseurs internationaux. Le pays se distingue notamment par sa capacité à attirer les capitaux étrangers, grâce à la stabilité de son cadre réglementaire et à une gestion progressive des données liées aux transactions immobilières.

L’indice JLL précise également que le Maroc se trouve dans une phase de transition vers une transparence plus accrue, rejoignant d’autres marchés de la région MENA tels que le Qatar, Bahreïn ou Oman. Ces pays, bien que confrontés à des défis similaires, montrent des signes de progrès grâce à des réformes juridiques et à une digitalisation croissante des procédures administratives.

Des marchés en pleine transformation
 
À l’échelle mondiale, des pays comme l’Inde et l’Arabie Saoudite se sont illustrés par leurs efforts pour améliorer la transparence immobilière, grâce à une meilleure formalisation des processus et à une simplification des régulations dans le secteur. L’Inde a d’ailleurs enregistré la progression la plus rapide dans l’indice, grâce à des réformes structurelles et à une digitalisation accrue. De son côté, l’Arabie Saoudite a su capitaliser sur ses efforts de modernisation pour dynamiser son marché immobilier, notamment par la mise en place d’un registre foncier national et d’une plus grande disponibilité des données relatives aux transactions.

Les Émirats Arabes Unis, notamment Dubaï et Abu Dhabi, continuent également de se démarquer par des améliorations réglementaires, en particulier dans les domaines de la lutte contre le blanchiment d’argent et de la transparence des informations fournies par les acteurs historiques du marché.
 

Perspectives et défis pour le Maroc
 
Le Maroc, malgré sa position de leader au Maghreb, reste confronté à des défis structurels dans son ambition de se hisser au rang des marchés les plus transparents à l’échelle mondiale. Toutefois, les réformes en cours et la volonté d’améliorer la transparence du secteur immobilier laissent entrevoir un potentiel significatif pour les années à venir.

L’indice de transparence immobilière (JLL) met en lumière l’importance pour les marchés émergents, tels que le Maroc, de poursuivre les efforts de digitalisation et de formalisation pour attirer davantage d’investissements. Dans ce contexte, la transparence devient un levier essentiel pour renforcer la confiance des investisseurs et stimuler le développement économique du pays.

Durabilité et transparence : Un enjeu majeur pour les investisseurs immobiliers
 
La durabilité s’impose aujourd’hui comme un élément central dans la transparence du secteur immobilier. Alors que l’échéance de 2030, fixée par l’Accord de Paris pour réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre, approche à grands pas, de plus en plus de pays et de villes adoptent des stratégies de décarbonation à long terme. Ces trajectoires obligatoires, combinées à de nouvelles normes de performance énergétique des bâtiments et à des exigences accrues en matière de rapports de durabilité, font de la durabilité le principal moteur des progrès en matière de transparence dans l’Indice de Transparence Immobilière Mondiale 2024.

Cependant, malgré ces avancées, les indicateurs de durabilité restent parmi les moins transparents à l’échelle mondiale. Bon nombre d’entreprises n’en sont encore qu’à leurs débuts dans la surveillance des émissions de leur portefeuille immobilier, de la performance de leurs bâtiments ou de l’évaluation des risques climatiques. L’absence de données fiables et de processus standardisés contribue aux inquiétudes croissantes concernant la qualité des informations, alimentant ainsi les risques de « greenwashing ».

Les marchés qui disposent de trajectoires claires vers un immobilier durable, à l’image de la France, du Japon, des grandes métropoles américaines et du Royaume-Uni, offrent des environnements plus transparents et prévisibles pour les investisseurs. Cette clarté leur permet de répondre à la demande croissante de bâtiments à faible émission de carbone, tout en offrant aux entreprises des bases solides pour prendre des décisions éclairées sur la localisation de leurs espaces. En parallèle, les gouvernements pourront ainsi mieux atteindre leurs objectifs de décarbonation, et les investisseurs s’assurer que leurs portefeuilles immobiliers sont durables sur le long terme.

Le Maroc, conscient des enjeux environnementaux, a engagé des efforts significatifs en matière de durabilité, notamment à travers sa stratégie énergétique visant à réduire la dépendance aux énergies fossiles et à promouvoir les énergies renouvelables. Ces initiatives, alliées à une volonté accrue de moderniser les normes de construction et de gestion des bâtiments, renforcent la position du Royaume comme acteur engagé dans la transition vers un immobilier plus durable. Cela pourrait jouer en sa faveur en attirant des investisseurs soucieux de la performance énergétique et environnementale, tout en contribuant à ses propres objectifs de décarbonation à long terme.

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