Sans programme électoral, Abdelmadjid Tebboune s’accroche à son fauteuil présidentiel. Il a bien chauffé le fauteuil sur lequel l’avait posé le défunt chef d’Etat-major et vice-ministre de la Défense nationale, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah.
De prime abord, après de longues luttes intestines et une réelle tentative de le dégommer par les services de la sécurité extérieure, les décideurs de l’ombre ramènent dans leur botte secrète le mal-aimé Abdelmadjid Tebboune. Après un mandat de cinq ans sans la moindre réalisation digne de ce nom, l’actuel locataire du palais d’El-Mouradia est en tête de liste pour briguer un second mandat avec une bien singulière particularité : Aucun programme à présenter ou à défendre devant ses concurrents.
Les concurrents de Tebboune ne se permettent pas de lui demander des comptes sur son mandat précédent ni sur lui demander son programme pour le mandat à venir. Il est tout simplement Dieu que nul n’oserait défier ou l’interpeller sur un quelconque sujet.
Tebboune est intouchable. Il ne présente pas de certificat médical attestant de sa bonne santé morale, surtout. Après ses dérives verbales au cours de ses deux premières sorties, les Algériens ont commencé à s’interroger si Tebboune est en possession de toutes ses capacités mentales. Demander à l’Egypte d’ouvrir ses frontières avec Gaza pour permettre à l’armée algérienne de « faire montre de ce qu’elle sait faire » et de « construire trois hôpitaux en trois semaine », après l’annonce devant l’assemblée générale de l’ONU de « dessaler 1.5 milliards de m3 / jour » de quoi assécher la méditerranée pour en faire un désert, il y a de quoi s’inquiéter sur l’état de santé mentale du candidat Tebboune.
Ne pas présenter de certificat médical est déjà et avant tout une véritable violation de la loi électorale. Mais, le bonhomme ne se soucie guère du respect des lois de la république. Même la déclaration des biens, Tebboune n’en a cure. Il est « Dieu » et au-dessus des lois. Mais, gardons-nous de lui prêter les allures d’un cruel dictateur impitoyable. Non, Tebboune a le visage d’un gentil petit bonhomme incapable de faire du mal à une mouche. Son regard froid et son allure de paysan en costume ont poussé les Algériens à l’appeler « tonton Tebboune » (3ammi Tebboune). Et cela lui plaît drôlement.
Tebboune est tout simplement un pantin entre les mains d’une poignée de généraux dépourvu du courage de s’afficher en véritables décideurs du pays. Autrement dit, cela qui n’a pas le courage d’assumer son rôle ne peut être qu’un lâche. Les hommes du 1er novembre 1954, Larbi Ben Mehidi, Mustapha Benboulaïd, Rabah Bitat, Didouche Mourad, Mohamed Boudiaf et Krim Belkacem doivent se retourner dans leurs tombes.
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