Les propos du président algérien prétendant que les Almohades étaient Algériens relèvent d’une méconnaissance historique criarde. Retour sur ce que les dynasties marocaines ont construit en Algérie bien avant que celle-ci ne sorte des limbes.
Sous le ciel du Maghreb, où les frontières actuelles sont aussi récentes que mouvantes, les racines de l’Histoire plongent dans une terre nourrie par les dynasties qui, bien avant la naissance de l’État algérien, façonnaient le destin de toute une région. Que reste-t-il de cette mémoire collective lorsque l’on tente de s’approprier les faits pour les plier à la logique des États modernes ? Le président Abdelmadjid Tebboune semble avoir oublié cette sagesse ancestrale, prétendant que les Almohades, cette grande dynastie qui a marqué l’Histoire du Maghreb et au-delà, seraient Algériens. Une boutade qui exige un retour aux sources pour comprendre la véritable essence de ce qui a été construit en Algérie par les dynasties marocaines, bien avant l’existence même de ce pays.
Les Almohades, cette dynastie née dans les montagnes de l’Atlas marocain au XIIème siècle sous la houlette d’Ibn Toumert, ont étendu leur influence sur tout le Maghreb et au-delà, jusqu’à l’Andalousie. Marrakech était leur capitale, un centre intellectuel et religieux d’où émanait la lumière de leur réforme religieuse et de leur pouvoir politique. Sous leur règne, l’Algérie actuelle n’était qu’une province parmi d’autres, une terre qui, certes, a profité de leur vision, mais qui n’était en rien distincte ou indépendante.
Que dire alors de ces grandes réalisations qui émaillent encore le territoire algérien ? Ces citadelles, ces mosquées, ces villes fortifiées, ne sont-elles pas le fruit d’une politique impériale dictée depuis le Maroc ? Le Minaret de la Grande Mosquée de Tlemcen, érigé en 1136, chef-d’œuvre de l’architecture almohade, témoignage de leur puissance spirituelle et politique. Le Palais de la Jument Blanche, ou Qasr el-Bahr, à Oran, construit sous le règne des Mérinides au XIIIème siècle, reste un exemple frappant de l’influence marocaine en Algérie. Ces dynasties marocaines, en étendant leur emprise, ont laissé des traces indélébiles sur l’Algérie, bien avant l’existence de cet État moderne.
Tlemcen, aujourd’hui algérienne, garde en ses murs l’empreinte de la dynastie mérinide, qui a fortifié la ville, construit ses médersas et érigé ses palais, notamment la Madrasa Tachfinia, un centre d’apprentissage érigé sous le règne du sultan almoravide Youssef Ibnou Tachfine. Les Mérinides, autre dynastie marocaine, ont dominé une région où l’Algérie d’aujourd’hui n’était qu’une extension de leur vaste empire, leur influence allant bien au-delà des frontières contemporaines.
Les Zianides de Tlemcen, souvent revendiqués comme une dynastie locale algérienne, n’étaient en réalité qu’une branche dissidente qui a su tirer profit des rivalités entre les puissances maghrébines, sans jamais renier leurs racines communes avec le Maroc. Leur pouvoir, souvent contesté, ne s’est jamais véritablement émancipé de l’influence mérinide.
Ainsi, le président du voisin de l’Est, en cherchant à accaparer l’héritage des Almohades, oublie que l’Histoire est bien plus complexe que les frontières modernes. Les dynasties marocaines, en s’étendant sur ce qui est aujourd’hui l’Algérie, y ont implanté un patrimoine commun, une mémoire partagée qui transcende les nationalismes contemporains. Ce que les Almohades ont construit, ils l’ont fait au nom d’un empire qui ne connaissait pas les divisions actuelles. Tenter de leur apposer une étiquette nationale aujourd’hui, c’est méconnaître la fluidité des empires, la grandeur des civilisations qui, bien avant nous, avaient compris que la terre ne se divise pas, mais qu’elle unit ceux qui y vivent.
Mais l’Histoire n’appartient à personne. Elle est un héritage commun, un récit tissé par les peuples qui ont foulé ces terres avant nous autres. Les Almohades, Mérinides, et tant d’autres dynasties marocaines ont laissé leur empreinte en Algérie, bien avant que cette dernière n’existe en tant qu’État. Plutôt que de s’en approprier la gloire, il est temps de reconnaître ce legs partagé, d’honorer cette mémoire collective qui transcende les frontières modernes. Car, ce n’est qu’en reconnaissant l’Histoire dans toute sa complexité que nous pourrons construire un avenir où le passé n’est pas une arme, mais un pont entre nos nations.
Les Almohades, cette dynastie née dans les montagnes de l’Atlas marocain au XIIème siècle sous la houlette d’Ibn Toumert, ont étendu leur influence sur tout le Maghreb et au-delà, jusqu’à l’Andalousie. Marrakech était leur capitale, un centre intellectuel et religieux d’où émanait la lumière de leur réforme religieuse et de leur pouvoir politique. Sous leur règne, l’Algérie actuelle n’était qu’une province parmi d’autres, une terre qui, certes, a profité de leur vision, mais qui n’était en rien distincte ou indépendante.
Que dire alors de ces grandes réalisations qui émaillent encore le territoire algérien ? Ces citadelles, ces mosquées, ces villes fortifiées, ne sont-elles pas le fruit d’une politique impériale dictée depuis le Maroc ? Le Minaret de la Grande Mosquée de Tlemcen, érigé en 1136, chef-d’œuvre de l’architecture almohade, témoignage de leur puissance spirituelle et politique. Le Palais de la Jument Blanche, ou Qasr el-Bahr, à Oran, construit sous le règne des Mérinides au XIIIème siècle, reste un exemple frappant de l’influence marocaine en Algérie. Ces dynasties marocaines, en étendant leur emprise, ont laissé des traces indélébiles sur l’Algérie, bien avant l’existence de cet État moderne.
Tlemcen, aujourd’hui algérienne, garde en ses murs l’empreinte de la dynastie mérinide, qui a fortifié la ville, construit ses médersas et érigé ses palais, notamment la Madrasa Tachfinia, un centre d’apprentissage érigé sous le règne du sultan almoravide Youssef Ibnou Tachfine. Les Mérinides, autre dynastie marocaine, ont dominé une région où l’Algérie d’aujourd’hui n’était qu’une extension de leur vaste empire, leur influence allant bien au-delà des frontières contemporaines.
Les Zianides de Tlemcen, souvent revendiqués comme une dynastie locale algérienne, n’étaient en réalité qu’une branche dissidente qui a su tirer profit des rivalités entre les puissances maghrébines, sans jamais renier leurs racines communes avec le Maroc. Leur pouvoir, souvent contesté, ne s’est jamais véritablement émancipé de l’influence mérinide.
Ainsi, le président du voisin de l’Est, en cherchant à accaparer l’héritage des Almohades, oublie que l’Histoire est bien plus complexe que les frontières modernes. Les dynasties marocaines, en s’étendant sur ce qui est aujourd’hui l’Algérie, y ont implanté un patrimoine commun, une mémoire partagée qui transcende les nationalismes contemporains. Ce que les Almohades ont construit, ils l’ont fait au nom d’un empire qui ne connaissait pas les divisions actuelles. Tenter de leur apposer une étiquette nationale aujourd’hui, c’est méconnaître la fluidité des empires, la grandeur des civilisations qui, bien avant nous, avaient compris que la terre ne se divise pas, mais qu’elle unit ceux qui y vivent.
Mais l’Histoire n’appartient à personne. Elle est un héritage commun, un récit tissé par les peuples qui ont foulé ces terres avant nous autres. Les Almohades, Mérinides, et tant d’autres dynasties marocaines ont laissé leur empreinte en Algérie, bien avant que cette dernière n’existe en tant qu’État. Plutôt que de s’en approprier la gloire, il est temps de reconnaître ce legs partagé, d’honorer cette mémoire collective qui transcende les frontières modernes. Car, ce n’est qu’en reconnaissant l’Histoire dans toute sa complexité que nous pourrons construire un avenir où le passé n’est pas une arme, mais un pont entre nos nations.
Patrimoine : L’empreinte méconnue des Almohades en Algérie…
Au cœur du Maghreb, l’Algérie abrite un trésor architectural souvent oublié : l’héritage des Almohades. Alors que les réalisations de cette dynastie sont célébrées au Maroc et en Espagne, leur influence en terre algérienne reste dans l’ombre, attendant d’être pleinement révélée au grand public.
C’est à Tlemcen que l’on trouve les traces les plus évidentes de la présence almohade. La Grande Mosquée de la ville, bien qu’initialement almoravide, porte l’empreinte inimitable des bâtisseurs almohades qui l’ont agrandie et embellie au XIIème siècle. Les remparts de la cité, renforcés sous leur règne, témoignent silencieusement de cette époque révolue.
Mais l’influence almohade ne s’arrête pas aux portes de Tlemcen. À Alger, la mythique Casbah doit une partie de ses fortifications à cette dynastie ambitieuse. Plus à l’Est, Béjaïa, autrefois centre intellectuel rayonnant, a vu ses défenses consolidées par les Almohades, qui y auraient également érigé plusieurs mosquées.
Constantine et Annaba n’ont pas échappé à cet élan bâtisseur. Dans la ville des ponts suspendus, des mosquées auraient été restaurées et agrandies, tandis qu’à Annaba, les fortifications portent encore la marque de cette époque.
Même Oran, moins importante à l’époque, n’a pas été oubliée. Les archéologues y cherchent encore les traces de l’architecture almohade, probablement dissimulées sous des couches d’Histoire plus récente.
Cependant, le temps et les vicissitudes de l’Histoire ont effacé ou transformé bon nombre de ces réalisations. L’Algérie, à la périphérie de l’empire almohade, n’a pas bénéficié des mêmes attentions que le cœur du Maroc. Ainsi, le patrimoine almohade marocain en Algérie demeure en grande partie un secret de polichinelle. Beaucoup d’historiens algériens évitent, jusqu’à nos jours, d’en parler, pour ne pas s’attirer les foudres de la censure.
Aujourd’hui, historiens et archéologues s’efforcent de lever le voile sur cette période fascinante. Leurs recherches promettent de révéler un pan méconnu de l’Histoire algérienne, offrant un nouvel éclairage sur l’influence d’une dynastie qui a profondément marqué le Maghreb médiéval.
Au-delà des sites romains célèbres et des médinas ottomanes, c’est tout un chapitre de l’Histoire islamique qui attend d’être redécouvert, page après page, pierre après pierre.
C’est à Tlemcen que l’on trouve les traces les plus évidentes de la présence almohade. La Grande Mosquée de la ville, bien qu’initialement almoravide, porte l’empreinte inimitable des bâtisseurs almohades qui l’ont agrandie et embellie au XIIème siècle. Les remparts de la cité, renforcés sous leur règne, témoignent silencieusement de cette époque révolue.
Mais l’influence almohade ne s’arrête pas aux portes de Tlemcen. À Alger, la mythique Casbah doit une partie de ses fortifications à cette dynastie ambitieuse. Plus à l’Est, Béjaïa, autrefois centre intellectuel rayonnant, a vu ses défenses consolidées par les Almohades, qui y auraient également érigé plusieurs mosquées.
Constantine et Annaba n’ont pas échappé à cet élan bâtisseur. Dans la ville des ponts suspendus, des mosquées auraient été restaurées et agrandies, tandis qu’à Annaba, les fortifications portent encore la marque de cette époque.
Même Oran, moins importante à l’époque, n’a pas été oubliée. Les archéologues y cherchent encore les traces de l’architecture almohade, probablement dissimulées sous des couches d’Histoire plus récente.
Cependant, le temps et les vicissitudes de l’Histoire ont effacé ou transformé bon nombre de ces réalisations. L’Algérie, à la périphérie de l’empire almohade, n’a pas bénéficié des mêmes attentions que le cœur du Maroc. Ainsi, le patrimoine almohade marocain en Algérie demeure en grande partie un secret de polichinelle. Beaucoup d’historiens algériens évitent, jusqu’à nos jours, d’en parler, pour ne pas s’attirer les foudres de la censure.
Aujourd’hui, historiens et archéologues s’efforcent de lever le voile sur cette période fascinante. Leurs recherches promettent de révéler un pan méconnu de l’Histoire algérienne, offrant un nouvel éclairage sur l’influence d’une dynastie qui a profondément marqué le Maghreb médiéval.
Au-delà des sites romains célèbres et des médinas ottomanes, c’est tout un chapitre de l’Histoire islamique qui attend d’être redécouvert, page après page, pierre après pierre.
Zoom-avant : Ces Califes marocains qui ont façonné le Maghreb et l’Andalousie…
De la pointe Nord du Maroc aux confins de l’Andalousie, l’empire almohade a laissé une empreinte indélébile sur le paysage architectural de l’Afrique du Nord et de la péninsule ibérique. Pendant plus d’un siècle, de 1147 à 1269, cette puissante dynastie berbère a régné sur un vaste territoire, érigeant des monuments qui défient encore le temps.
L’Histoire de cette lignée de bâtisseurs commence avec le sultan Abdelmoumen qui a posé les fondations de ce qui allait devenir un empire florissant. Son legs le plus emblématique est sans doute la majestueuse mosquée la Koutoubia de Marrakech, dont le minaret domine toujours la ville ocre.
Son fils, Yacoub al-Mansour, a poursuivi l’œuvre paternelle en traversant le détroit de Gibraltar. C’est à lui que l’on doit la Grande Mosquée de Séville, dont la Giralda reste un symbole incontournable de la ville andalouse. Mais c’est peut-être son propre fils, Yacoub, qui a laissé l’empreinte la plus durable sur le paysage marocain. Né à Séville mais mort à Marrakech, il est l’artisan de la célèbre Tour Hassan à Rabat, témoin inachevé mais grandiose de l’ambition almohade.
Au fil des générations, les califes ont continué à embellir leurs capitales. Mohammed Ennasser a ainsi doté Marrakech de la mosquée de la Kasbah, tandis que ses successeurs ont œuvré à la restauration et au renforcement de monuments existants, de la mosquée Al-Qarawiyyine de Fès aux remparts de Séville.
Même dans les périodes de troubles, comme sous le règne éphémère d’Idriss Ier, l’activité architecturale n’a jamais vraiment cessé. La restauration de la mosquée de Tinmel, berceau spirituel du mouvement almohade, en est la preuve.
Les derniers califes, malgré un empire en déclin, ont continué à laisser leur marque. Omar al-Mourtada a ainsi contribué à la restauration de la médersa Ben Youssef à Marrakech, un joyau de l’architecture islamique qui attire encore aujourd’hui des visiteurs du monde entier.
L’héritage des Almohades ne se limite pas à ces édifices monumentaux. Leur influence se ressent dans l’urbanisme des villes qu’ils ont façonnées, dans les techniques de construction qu’ils ont perfectionnées, et dans le style architectural qu’ils ont développé. Des remparts de Rabat aux jardins de l’Alcázar de Séville, l’empreinte almohade reste visible, témoin silencieux mais éloquent d’une époque où l’art et le pouvoir s’entremêlaient pour créer des merveilles.
Aujourd’hui, alors que certains de ces monuments sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, ils continuent de fasciner historiens, architectes et simples visiteurs. Ils nous rappellent que l’Histoire de la Méditerranée est faite d’échanges et d’influences croisées, et que l’héritage des califes almohades appartient désormais à l’humanité tout entière.
L’Histoire de cette lignée de bâtisseurs commence avec le sultan Abdelmoumen qui a posé les fondations de ce qui allait devenir un empire florissant. Son legs le plus emblématique est sans doute la majestueuse mosquée la Koutoubia de Marrakech, dont le minaret domine toujours la ville ocre.
Son fils, Yacoub al-Mansour, a poursuivi l’œuvre paternelle en traversant le détroit de Gibraltar. C’est à lui que l’on doit la Grande Mosquée de Séville, dont la Giralda reste un symbole incontournable de la ville andalouse. Mais c’est peut-être son propre fils, Yacoub, qui a laissé l’empreinte la plus durable sur le paysage marocain. Né à Séville mais mort à Marrakech, il est l’artisan de la célèbre Tour Hassan à Rabat, témoin inachevé mais grandiose de l’ambition almohade.
Au fil des générations, les califes ont continué à embellir leurs capitales. Mohammed Ennasser a ainsi doté Marrakech de la mosquée de la Kasbah, tandis que ses successeurs ont œuvré à la restauration et au renforcement de monuments existants, de la mosquée Al-Qarawiyyine de Fès aux remparts de Séville.
Même dans les périodes de troubles, comme sous le règne éphémère d’Idriss Ier, l’activité architecturale n’a jamais vraiment cessé. La restauration de la mosquée de Tinmel, berceau spirituel du mouvement almohade, en est la preuve.
Les derniers califes, malgré un empire en déclin, ont continué à laisser leur marque. Omar al-Mourtada a ainsi contribué à la restauration de la médersa Ben Youssef à Marrakech, un joyau de l’architecture islamique qui attire encore aujourd’hui des visiteurs du monde entier.
L’héritage des Almohades ne se limite pas à ces édifices monumentaux. Leur influence se ressent dans l’urbanisme des villes qu’ils ont façonnées, dans les techniques de construction qu’ils ont perfectionnées, et dans le style architectural qu’ils ont développé. Des remparts de Rabat aux jardins de l’Alcázar de Séville, l’empreinte almohade reste visible, témoin silencieux mais éloquent d’une époque où l’art et le pouvoir s’entremêlaient pour créer des merveilles.
Aujourd’hui, alors que certains de ces monuments sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, ils continuent de fasciner historiens, architectes et simples visiteurs. Ils nous rappellent que l’Histoire de la Méditerranée est faite d’échanges et d’influences croisées, et que l’héritage des califes almohades appartient désormais à l’humanité tout entière.
Histoire : Avant les Almohades, les Mérinides ont bâti Tlemcen
Dans les méandres de l’Histoire maghrébine, un fil d’or relie deux joyaux urbains : Fès, la cité impériale marocaine, et Tlemcen, la perle de l’Ouest algérien. Ces deux villes, distantes de près de 700 kilomètres, partagent un secret architectural fascinant : elles ont été façonnées par les mêmes mains expertes.
Au Moyen Âge, alors que les dynasties se succédaient et que les frontières fluctuaient, les artisans et bâtisseurs circulaient librement dans ce qui était alors un espace culturel unifié. Les sultans mérinides, qui régnèrent sur le Maroc de 1244 à 1465, étendirent leur influence jusqu’à Tlemcen, y important le savoir-faire raffiné de Fès.
Cette connexion se lit dans les monuments emblématiques des deux cités. La médersa Bou Inania de Fès trouve son écho dans le complexe de Sidi Boumediene à Tlemcen. Les motifs géométriques complexes, les zelliges colorés et les stucs finement ciselés témoignent d’une tradition artisanale commune.
Les minarets élancés de la mosquée Sidi Belhassen à Tlemcen et de la Bou Inania à Fès semblent se répondre à travers le temps et l’espace, leurs proportions harmonieuses issues du même canon esthétique. Dans les deux villes, les fontaines publiques, avec leurs mosaïques étincelantes, racontent l’Histoire d’une maîtrise partagée de l’art hydraulique.
Cette parenté architecturale ne se limite pas aux édifices religieux. Les demeures traditionnelles de Fès et de Tlemcen partagent une organisation spatiale similaire, articulée autour de patios ombragés et de jardins secrets. Les portes monumentales qui ponctuent les remparts des deux cités témoignent d’un même souci de grandeur et de protection.
Aujourd’hui, alors que Fès et Tlemcen sont séparées par une frontière politique, leur patrimoine architectural rappelle une époque où l’art transcendait les limites géographiques. Ces villes sœurs, façonnées par les mêmes mains marocaines habiles, invitent à redécouvrir un passé commun, riche d’échanges et de créativité partagée.
Au Moyen Âge, alors que les dynasties se succédaient et que les frontières fluctuaient, les artisans et bâtisseurs circulaient librement dans ce qui était alors un espace culturel unifié. Les sultans mérinides, qui régnèrent sur le Maroc de 1244 à 1465, étendirent leur influence jusqu’à Tlemcen, y important le savoir-faire raffiné de Fès.
Cette connexion se lit dans les monuments emblématiques des deux cités. La médersa Bou Inania de Fès trouve son écho dans le complexe de Sidi Boumediene à Tlemcen. Les motifs géométriques complexes, les zelliges colorés et les stucs finement ciselés témoignent d’une tradition artisanale commune.
Les minarets élancés de la mosquée Sidi Belhassen à Tlemcen et de la Bou Inania à Fès semblent se répondre à travers le temps et l’espace, leurs proportions harmonieuses issues du même canon esthétique. Dans les deux villes, les fontaines publiques, avec leurs mosaïques étincelantes, racontent l’Histoire d’une maîtrise partagée de l’art hydraulique.
Cette parenté architecturale ne se limite pas aux édifices religieux. Les demeures traditionnelles de Fès et de Tlemcen partagent une organisation spatiale similaire, articulée autour de patios ombragés et de jardins secrets. Les portes monumentales qui ponctuent les remparts des deux cités témoignent d’un même souci de grandeur et de protection.
Aujourd’hui, alors que Fès et Tlemcen sont séparées par une frontière politique, leur patrimoine architectural rappelle une époque où l’art transcendait les limites géographiques. Ces villes sœurs, façonnées par les mêmes mains marocaines habiles, invitent à redécouvrir un passé commun, riche d’échanges et de créativité partagée.
Actualité : Ibn Toumert doit se retourner dans sa tombe…
Le président algérien a récemment affirmé que la dynastie des Almohades était algérienne, une déclaration qui soulève de sérieuses questions sur l’instrumentalisation de l’Histoire à des fins politiques.
Cette affirmation est historiquement inexacte. L’Algérie, en tant qu’État-nation, est une construction moderne née au XXème siècle. Les Almohades, dynastie du XIIème siècle originaire de l’Atlas marocain, régnaient sur un vaste territoire allant du Maghreb à l’Andalousie, bien avant l’existence des frontières actuelles.
L’Histoire du Maghreb est marquée par des empires transfrontaliers. Les Almohades avaient Marrakech pour capitale et leur influence s’étendait bien au-delà des frontières de l’Algérie moderne. Des monuments comme le Minaret de la Grande Mosquée de Tlemcen où les fortifications de la ville témoignent de l’influence de dynasties venues de l’Ouest.
La tentative de Tebboune de s’approprier ce passé semble être une stratégie pour renforcer le sentiment nationaliste face aux défis internes de l’Algérie. Cependant, cette approche est dangereuse car elle favorise un révisionnisme historique qui risque d’accentuer les divisions régionales, notamment avec le Maroc.
Cette manipulation de l’Histoire soulève des questions sur les motivations du gouvernement algérien. Est-ce pour détourner l’attention des problèmes internes ou pour consolider un pouvoir fragilisé ? Quoi qu’il en soit, cette stratégie mine la crédibilité du gouvernement et compromet les perspectives d’unité maghrébine.
Cette affirmation est historiquement inexacte. L’Algérie, en tant qu’État-nation, est une construction moderne née au XXème siècle. Les Almohades, dynastie du XIIème siècle originaire de l’Atlas marocain, régnaient sur un vaste territoire allant du Maghreb à l’Andalousie, bien avant l’existence des frontières actuelles.
L’Histoire du Maghreb est marquée par des empires transfrontaliers. Les Almohades avaient Marrakech pour capitale et leur influence s’étendait bien au-delà des frontières de l’Algérie moderne. Des monuments comme le Minaret de la Grande Mosquée de Tlemcen où les fortifications de la ville témoignent de l’influence de dynasties venues de l’Ouest.
La tentative de Tebboune de s’approprier ce passé semble être une stratégie pour renforcer le sentiment nationaliste face aux défis internes de l’Algérie. Cependant, cette approche est dangereuse car elle favorise un révisionnisme historique qui risque d’accentuer les divisions régionales, notamment avec le Maroc.
Cette manipulation de l’Histoire soulève des questions sur les motivations du gouvernement algérien. Est-ce pour détourner l’attention des problèmes internes ou pour consolider un pouvoir fragilisé ? Quoi qu’il en soit, cette stratégie mine la crédibilité du gouvernement et compromet les perspectives d’unité maghrébine.
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