Juchée sur le toit d’un hôtel du centre-ville, cette balançoire n’a rien de sophistiqué mais donne une vue imprenable sur toute la capitale, des vestiges de la guerre froide aux nouvelles constructions.
« Après les premiers balancements, on s’habitue, on se sent libre », réagit Pascal Vent à chaud, pas un habitué des sensations fortes.
« Je suis venu pour me sentir encore un peu jeune le jour de mes 36 ans », sourit cet employé dans l’audiovisuel public.
Chaque jour depuis l’inauguration en juin, une centaine de visiteurs grimpent tout en haut de l’hôtel, construit en 1970 dans Berlin-Est, pour tester cette balançoire de l’extrême.
Pour une vingtaine d’euros, les courageux, attachés par un harnais, peuvent se balancer dans le vide pendant cinq minutes.
Largement suffisant pour Victoria Voigt, qui a découvert l’attraction via les réseaux sociaux et a été un peu secouée par l’expérience.
« On a un peu l’impression de voler. C’est une bonne introduction aux sensations fortes », décrit cette soignante âgée de 34 ans.
Une vraie sensation d' »adrénaline » confirme Wendy Sorice, tandis que son compagnon pris de vertige est resté sur le bord pour la filmer.
« J’aurais pu rester plus de cinq minutes », regrette cette hôtelière de 30 ans.
« On voulait créer quelque chose de simple et de facile d’accès », explique Andi Höfer, gérant de l’entreprise qui exploite plusieurs attractions en Allemagne.
La précédente installation du toit, une station de base jumping – sorte de saut à l’élastique – n’avait pas été très fructueuse, selon ce dernier.
Autre objectif, légèrement ambitieux: voler la vedette à la Fernsehturm, emblème touristique de la capitale haut de 368 mètres.
Située juste en face de l’hôtel, cette ancienne tour de télévision construite en RDA offre une vue panoramique sur toute la ville.
« Ils ont une baie vitrée, mais nous avons une terrasse et de l’air frais », vante-t-il.
Avec cette nouvelle attraction, Berlin bat le record d’Amsterdam, où siégeait la précédente balançoire la plus haute du continent – à cent mètres d’altitude. Un « pur hasard », assure Andi Höfer.