Plus que jamais isolée en Afrique, la diplomatie algérienne s’efforce d’imposer la présence du Polisario au prochain sommet sino-africain contre l’avis de la Chine qui s’y oppose à l’instar des autres puissances internationales engagées dans des forums de coopération avec l’Union africaine. Les efforts algériens s’annoncent d’ores et déjà vains. Détails.
Quelques semaines nous séparent du prochain forum de coopération sino-africain, prévu au début du mois de septembre. Comme d’habitude, dès qu’approche ce genre d’évènements, l’Algérie s’active dans les coulisses afin de faire pression en faveur de la présence du Polisario.
Au fur et à mesure que le temps passe, la diplomatie algérienne s’empresse à amadouer la Chine pour réserver un siège au front séparatiste. Une des raisons pour lesquelles le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a reçu à Alger, l’ambassadeur de la République populaire de Chine. Cette réunion est présentée dans la communication officielle comme une réunion dédiée aux préparatifs sans mention du Polisario.
Paradoxalement, l’Algérie ne semble avoir d’autre souci que faire entrer le Polisario par la petite porte dans ce sommet sino-africain au point de mettre son poids diplomatique dans la balance. Alger s’entête depuis des années à faire échouer les forums de coopération internationaux de l’Afrique avec les grandes puissances en tentant vainement d’incruster le front qui embarrasse désormais l’Union africaine. Tel fut le cas lors du forum Japon-Afrique (TICAD) en Tunisie, dont le Maroc s’est retiré au grand dam des Japonais qui ont regretté le retrait du Royaume tout en assurant ne pas y avoir invité le Polisario.
La stratégie algérienne est manifestement vouée à l’échec étant donné le refus de plusieurs pays hôtes des forums de coopération à accueillir le Polisario, à savoir la République de Corée, la Russie, l’Inde et les Etats-Unis. Pour sa part, la Chine a d’ores et déjà barré l’entrée au front séparatiste en s’opposant à sa présence lors des éditions précédentes du forums sino-africains.
Ces échecs répétitifs ont tellement frustré l’Algérie que son ministre des Affaires étrangères s’en est plaint lors de la dernière session du Conseil exécutif de l’UA tenue à Accra au Ghana. Il est allé jusqu’à reprocher cela à l’Union africaine.