Avant même d’arriver en Europe, « Eras » était devenue la première tournée de l’histoire à écouler plus d’un milliard de dollars de billets. Mais les retombées vont bien au delà des seules ventes de places.
Le prix des hôtels a flambé dans les villes européennes où les fans ont afflué des quatre coins du monde.
Environ 120.000 Swifties venant de 130 pays se sont rendus par exemple à Stockholm en mai.
Les tarifs des chambres ont augmenté d' »environ 295% », avait alors indiqué à l’AFP la Chambre de commerce, qui estimait que les Swifties dépenseraient au total plus de 40 millions d’euros dans la capitale suédoise.
Certains économistes ont même craint que l’engouement ne fasse repartir l’inflation en Suède.
A Madrid, les deux concerts de la super-star ont injecté 25 millions d’euros dans l’économie locale.
Au Royaume-Uni, la banque Barclays a prévu dans une étude intitulée « Swiftonomics » que la tournée boosterait l’économie de près d’un milliard de livres sterling (1,17 milliard d’euros).
Les fans de Taylor Swift ne sont pas les seuls à avoir suivi de près ses concerts. Des sismologues européens ont relevé que le sol avait tremblé.
A Lisbonne, en mai, les concerts ont déclenché une activité sismique détectée jusqu’à six kilomètres autour du stade. L’activité la plus forte a été enregistrée pendant la chanson « Shake it off », atteignant une magnitude de 0,82 sur l’échelle de Richter.
A Edimbourg, selon le British Geological Survey, les secousses ont été surtout notables pendant « Cruel Summer », « Champagne Problems » et « Ready for It ? ». Pendant cette dernière, la foule de la capitale écossaise a dégagé une puissance d’environ 80 kilowatts, soit l’équivalent de quelque 6.000 batteries de voiture.
Les trois concerts prévus à Vienne ont été annulés début août après la révélation d’un projet d’attentat-suicide. « Un bain de sang » a été évité selon le chancelier conservateur Karl Nehammer.
Le principal suspect, âgé de 19 ans, avait prêté allégeance au groupe jihadiste Etat islamique (EI) et « a fait des aveux complets », selon les renseignements.
Au lendemain de la nouvelle choc, des centaines de Swifties se sont rassemblés en plusieurs endroits à Vienne, improvisant un concert au pied de la cathédrale Saint-Etienne ou échangeant les fameux bracelets d’amitié, comme les fans de la star en ont l’habitude.
Le 29 juillet, trois fillettes qui participaient à un cours de danse inspiré de Taylor Swift dans le nord-ouest de l’Angleterre, à Southport, ont été tuées à coups de couteau. L’attaque a été suivie d’une semaine de violences racistes et islamophobes au Royaume-Uni.
« L’horreur de l’attaque à Southport me submerge et je suis complètement sous le choc », a écrit Taylor Swift sur Instagram.
Selon le magazine Rolling Stone, la pop star a rencontré deux survivantes de l’attaque lors de l’un de ses concerts à Londres. Une mère a diffusé sur TikTok des photos des fillettes en coulisses avec leur idole.
Ses fans ont collecté environ 400.000 livres sterling (470.000 euros) pour les victimes, avec le slogan « Swifties for Southport ».
Ne pas avoir de billet n’a pas suffi à démotiver certains fans. Ils sont venus nombreux, déguisés, à l’extérieur des stades, pour échanger des bracelets et écouter les concerts à distance, une pratique connue sous le nom de « Tay-gating ».
A Madrid, 50.000 personnes se sont rassemblées sur une colline près du stade les deux soirs, selon Taylor Swift elle-même. La police a reçu des dizaines de plaintes de riverains critiquant les niveaux sonores se dégageant du stade Barnabeu, qui a subi récemment d’importants travaux pour accueillir des concerts, avec notamment une pelouse rétractable.
A Londres et à Amsterdam, les autorités ont par contre demandé aux fans de ne pas se rassembler à l’extérieur au nom de la tranquillité des riverains.