L’affaire des 2,4 millions saisis à l’aéroport de Paris CDG a fini par faire tomber la tête de l’un des membres du bureau de la direction de la campagne électorale de Tebboune. Moins de 24 heures après sa désignation, il est renvoyé pour « faute grave »
« Si « la faute grave » était du seul fait de Hamza Al Sid Cheikh, il aurait été cloué au pilori et livré à la vindicte populaire pour donner l’image d’un Tebboune propre et intègre » nous confie un proche de l’entourage du président-candidat. Ce jeune homme, natif de Metlili (wilaya de Ghardaïa) est un inconnu sur la scène politique et de l’opinion publique algérienne malgré un passage éphémère dans le gouvernement. Il a déjà participé à la campagne de 2019 et était considéré comme un élément clé pour faire admettre Tebboune dans la communauté mozabite. Cette année, pour le second mandat que brigue l’actuel locataire du palais d’El-Mouradia, on a pensé à lui tardivement. Certainement, en envisageant une sortie de Tebboune à Ghardaïa, pour les besoins de la campagne électorale. En débarquant au 61, boulevard Souidani Boudjemaa, siège de la direction de la campagne de Tebboune, Hamza s’est trouvé au cœur du scandale de la présidentielle 2024. Un scandale vite étouffé grâce à une presse tenue en laisse, une opposition politique inexistante et une répression sans limites. Même en France, le scandale a été classé dans la rubrique des faits divers. Et plus personne ne s’intéresse à ce qui se passe en Algérie. C’est un peu du « silence, on fraude, on vole et on vote ».