Les jeunes marocains NEET (ni à l’emploi, ni en éducation, ni en formation) font l’objet d’une nouvelle étude publiée sous forme d’article scientifique dans une revue interdisciplinaire spécialisée dans les recherches et les politiques de protection des enfants et des jeunes vulnérables. Détails.
L’étude publiée et intitulée « Estimation des coûts à court terme des jeunes non scolarisés, sans emploi ou sans formation : preuves du Maroc » a été réalisée par la professeure Mariem Liouaeddine, du Laboratoire de recherche en économie et politiques publiques de l’Université Ibn Tofaïl de Kénitra, en collaboration avec l’étudiant-chercheur Abdellah RahmaneOudadd.
L’étude visait à estimer les coûts globaux des jeunes marocains NEET, en mettant l’accent sur une approche à court terme de ces coûts en termes d’impact sur les finances publiques ou de coûts d’opportunité. Elle souligne l’importance de se concentrer sur les trois aspects suivants : le chômage, la santé et les jeunes mères.
Détails des résultats de l’étude
Les résultats de l’étude, qui a duré environ trois ans, montrent que les jeunes femmes marocaines, issues des zones rurales, représentent une grande proportion des jeunes NEET au Maroc.
L’estimation des « coûts des jeunes marocains qui ne travaillent pas, ne suivent pas d’études ni de formation » a conduit à la conclusion que « les coûts à court terme restent graves dans le sens de l’intégration sociale, ainsi que l’impact et le fardeau financier qui pèsent lourdement sur le budget de l’État, épuisant ainsi des ressources importantes dans les secteurs et services sociaux.
Les projecteurs de cette étude sont braqués sur la nécessité de mettre en œuvre des politiques et des programmes intégrant les jeunes NEET dans l’éducation, l’emploi et les programmes de formation, réduisant ainsi leur impact social et économique pour un avenir socio-économique durable.
Selon l’étude « le taux élevé des jeunes femmes non scolarisées, sans emploi ni formation, souligne la nécessité d’interventions ciblées et plus précises dans ce domaine ». Elle met en évidence que « le coût supporté par le pays est important et affecte à la fois la vie de ces jeunes, de leurs familles, ainsi que l’économie nationale ».