C’était justement le cas lors de la deuxième édition du Travel Next Minas qui a réuni, les 16 et 17 août, plus de 5.000 professionnels du secteur au Centre d’exposition Expominas BH, dans le vaste État de Minas Gerais, au sud-est de la première économie d’Amérique latine.
C’est un secret de polichinelle : le Maroc et le Brésil sont engagés à booster leurs flux touristiques en tirant le meilleur du potentiel et de la richesse de leurs cultures respectives.
D’ailleurs, le marché touristique brésilien représente un potentiel de croissance important, grâce à un bassin de consommateurs à fort pouvoir d’achat et à une classe moyenne qui prend graduellement de l’expansion.
Comptant une population de 203 millions d’habitants, « le Brésil est le principal pays émetteur de touristes en Amérique du sud vers le Maroc avec environ 50.000 touristes chaque année », a souligné Mohamed Amine El Joudani, country manager de l’ONMT, qui a ouvert en septembre dernier une antenne à Sao Paulo.
Avec la reprise à compter du 7 décembre de la liaison aérienne directe Casablanca-Sao Paulo, opérée par Royal Air Maroc, à raison de trois dessertes hebdomadaires (mardi, jeudi et samedi), le responsable a affirmé que ces vols devraient augmenter de manière significative le flux de touristes brésiliens.
« Notre ambition est de doubler leur nombre pour le porter à 100.000 au cours des trois prochaines années », a-t-il confié dans une déclaration à la MAP.
Pour assurer le succès de cette expansion, M. El Joudani a mis l’accent sur l’importance de la formation des agents de voyage brésiliens, précisant que l’ONMT a travaillé en étroite collaboration avec les principaux tours opérateurs, tels que Diversa, Abreu et Orinter, pour mieux faire connaître la destination Maroc auprès des professionnels du secteur.
« Notre stratégie consiste d’abord à former les professionnels pour qu’ils vendent au mieux la destination Maroc. Ce n’est qu’ensuite que nous passerons à une phase plus large de communication avec le public », a-t-il expliqué.
En plus des voyages directs, l’idée est aussi de se positionner comme une destination alternative en tirant parti des flux de touristes qui se rendent en Europe, en particulier au Portugal et en Espagne, afin d’inclure le Maroc dans leur itinéraire, surtout que les Brésiliens sont attirés par l’histoire millénaire du Royaume, la richesse de sa culture et de sa gastronomie, a-t-il conclu.