Après la signature du traité de Fès en 1912, le Maroc est placé sous le protectorat français, une période durant laquelle le pays est soumis à une domination étrangère, privant le peuple de ses droits fondamentaux et de son indépendance. Le mouvement nationaliste marocain, composé de diverses élites politiques et intellectuelles, émerge progressivement et milite pour la fin du protectorat. Au cœur de ce mouvement se trouve le Roi Feu Mohammed V, qui devient le symbole de la lutte pour la souveraineté du Maroc.
Au début des années 1950, la tension entre le Maroc et la puissance coloniale atteint son paroxysme. Les autorités françaises tentent de diviser le pays en encourageant les dissensions internes et en cherchant à affaiblir le rôle du Roi. Mais le Roi Feu Mohammed V refuse de céder aux pressions coloniales et reste ferme dans son engagement envers l’indépendance du Maroc.
Le 20 août 1953, un acte dramatique se produit : le Roi Feu Mohammed V est déposé par les autorités françaises et exilé avec sa famille à La Réunion puis à Madagascar. Cette décision provoque une onde de choc à travers le pays. Le peuple marocain, profondément attaché à son souverain, voit cet acte comme une attaque directe contre sa dignité et son identité.
La réaction est immédiate et massive : partout au Maroc, des manifestations éclatent, les Marocains de toutes classes sociales se soulèvent pour exprimer leur refus de la tutelle étrangère et leur soutien indéfectible au Roi. La Révolution du Roi et du Peuple naît ainsi de cette exaspération collective face à l’injustice coloniale.
Ce soulèvement populaire, qui se distingue par son ampleur et sa détermination, met en lumière l’unité sacrée entre le souverain et son peuple. Les Marocains, dans les villes comme dans les campagnes, prennent part à une résistance farouche contre le protectorat, organisant des grèves, des actions de sabotage, et multipliant les actes de défiance à l’égard des autorités coloniales.
Cette révolte n’est pas seulement une réaction de colère, mais aussi un mouvement organisé qui réunit nationalistes, paysans, ouvriers et intellectuels autour d’un objectif commun : le retour du Roi Feu Mohammed V et l’indépendance du Maroc. Le peuple marocain démontre ainsi une remarquable cohésion, faisant preuve d’une loyauté sans faille envers son souverain et de son attachement à sa liberté.
Face à la montée de la résistance et à l’isolement croissant sur la scène internationale, la France se trouve contrainte de revoir sa position. En 1955, après deux ans d’exil, le Roi Feu Mohammed V est autorisé à revenir au Maroc. Son retour est triomphal : il est accueilli par une marée humaine à Rabat, où il prononce un discours historique annonçant l’ouverture des négociations pour l’indépendance.
Le 2 mars 1956, le Maroc obtient officiellement son indépendance, marquant la fin de la domination coloniale française. La Révolution du Roi et du Peuple est ainsi couronnée de succès, et le 20 août devient une date emblématique célébrée chaque année pour commémorer cette union sacrée et la victoire contre l’oppression.
Aujourd’hui, la commémoration du 20 août 1953 continue d’avoir une résonance particulière dans le cœur des Marocains. Cette journée est un rappel du sacrifice consenti par des générations pour défendre la liberté et la dignité de la nation. Elle est aussi un symbole de la force de l’unité entre le Roi Feu Mohammed V et son peuple, une relation unique qui a façonné l’identité et l’histoire du Maroc moderne.
En célébrant cette date, le Maroc réaffirme son attachement aux valeurs d’indépendance, de justice et de solidarité. La Révolution du Roi et du Peuple reste une source d’inspiration, rappelant que l’unité nationale et la loyauté envers la patrie sont les clés pour surmonter les défis du présent et de l’avenir.