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Le déficit budgétaire se creuse à 35,2 MMDH à fin juillet

Le déficit budgétaire se creuse à 35,2 MMDH à fin juillet
Le déficit budgétaire s’est aggravé à fin juillet 2024, selon les chiffres publiés par la Trésorerie générale du Royaume (TGR) qui se base sur les recettes encaissées et les dépenses émises au cours du mois dernier.

Ces données montrent que « la situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 35,2 MMDH à fin juillet 2024 contre un déficit budgétaire de 27,7 MMDH un an auparavant », a indiqué la TGR.

Dans son récent Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP), l’institution publique précise que ce déficit tient compte d’un solde positif de 16,3 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA).

A titre de rappel, il avait atteint 20,4 MMDH au terme du mois précédent (juin 2024) traduisant une baisse en comparaison avec le déficit budgétaire de 28 MMDH qui s’était dégagé un an auparavant. Précisons que ce déficit tenait compte d’un solde positif de 9,4 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA.

D’après la Trésorerie générale, à fin juillet dernier, les recettes ordinaires brutes se sont établies à 202,3 MMDH au lieu de 181,6 MMDH à fin juillet 2023. Ce qui correspond à une hausse de 11,4% équivalant à +20,7 MMDH.

Cette évolution « s’explique par l’augmentation des impôts directs de 13,3%, des droits de douane de 10,8%, des impôts indirects de 12,4%, des droits d’enregistrement et de timbre de 1,5% et des recettes non fiscales de 7,8% », a indiqué la TGR dans son bulletin.

Dans cette rubrique, on retiendra que les recettes fiscales brutes ont été de 179,1 MMDH contre 160,1 MMDH à fin juillet 2023, en augmentation de 11,9% équivalant à +19 MMDH, suite à l’augmentation des recettes douanières de 9,7% et de la fiscalité domestique de 13,5%.
Quant aux recettes non fiscales, les données suggèrent qu’elles ont été de 23,2 MMDH contre 21,5 MMDH un an auparavant, en augmentation de 7,8% (+1,7 MMDH).

Selon les explications de l’institution, cette évolution résulte « notamment de l’augmentation des recettes en atténuation des dépenses de la dette (4.063 MDH contre 893 MDH) et de la rentrée de 1,7 MMDH au titre de la privatisation et des produits de cession des participations de l’Etat, conjuguée à la baisse des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général (8,74 MMDH contre 9,26 MMDH), des recettes de monopoles (5,12 MMDH contre 7,74 MMDH) et des fonds de concours (601 MDH contre 1,14 MMDH) ».

Dans le volet « dépenses », il ressort des chiffres que celles émises au titre du budget général ont progressé de 4,5% par rapport à leur niveau à fin juillet 2023, atteignant 307,2 MMDH à fin juillet 2024.

Cette progression résulte de « l’augmentation de 6,5% des dépenses de fonctionnement et de 11,3% des dépenses d’investissement, conjuguée à la baisse de 3,8% des charges de la dette budgétisée », peut-on lire dans le bulletin.

Il ressort également de ce volet qu’à fin juillet 2024, les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, ont atteint 474,9 MMDH, représentant un taux global d’engagement de 59% contre 56% à fin juillet 2023 et un taux d’émission sur engagements de 84% contre 83% un an auparavant.

Il est important de noter que les recettes des CST ont atteint 104,6 MMDH et qu’elles tiennent compte des versements reçus des charges communes d’investissement du budget général pour 20,7 MMDH contre 17,4 MMDH à fin juillet 2023, apprend-on.

En ce qui concerne les dépenses émises, qui intègre la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 2,7 MMDH, elles se sont chiffrées à 88,9 MMDH au titre de la même période.
Ainsi, à fin juillet 2024, le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor s’est élevé à 15,7 MMDH.

Quant aux recettes des SEGMA, il ressort des données qu’elles se sont élevées à 1,39 MMDH contre 1,59 MMDH à fin juillet 2023, soit un recul de 12,9% ; tandis que les dépenses enregistraient une baisse de 2,6%, pour atteindre 763 MDH à fin juillet 2024 au lieu de 783 MDH à fin juillet 2023.

Alain Bouithy