L’avocat Mamun Mia avait déposé une requête en ce sens auprès du tribunal de Dacca, la capitale, qui a demandé à la police d’ouvrir une enquête « contre les personnes accusées », a-t-il déclaré.
« Une requête a été déposée » auprès du tribunal de Dacca « contre Sheikh Hasina et six autres (personnes) », a déclaré Me Mia, qui représente un Bangladais ayant porté l’affaire devant la justice du pays.
Ils sont accusés d’être responsables de la mort du propriétaire d’une épicerie abattu le 19 juillet par la police bangladaise, lors de la répression meurtrière des manifestations antigouvernementales.
Selon le quotidien bangladais Daily Star, l’affaire a été portée devant la justice par Amir Hamza Shatil, un habitant du quartier où ont eu lieu les coups de feu.
Outre l’ex-Première ministre déchue, l’ancien ministre de l’Intérieur Asaduzzaman Khan et le secrétaire général du parti de la Ligue Awami – le parti de Mme Hasina – Obaidul Quader sont visés dans cette affaire.
Sont également accusés quatre hauts responsables de la police qui ont été nommés par le gouvernement de Mme Hasina, dont l’inspecteur général de la police, Chowdhury Abdullah Al-Mamun.
Le chef de la police judiciaire, Harun-or-Rashid, ainsi que deux officiers de la police de Dacca figurent aussi parmi les accusés.
La police bangladaise est critiquée pour la répression meurtrière des manifestations antigouvernementales, au cours desquelles plus de 450 personnes ont été tuées, dont 42 agents.
Le gouvernement de la dirigeante déchue est accusé de nombreuses violations des droits humains, dont les exécutions extrajudiciaires de milliers d’opposants politiques.
L’économiste et prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus, 84 ans, a pris la tête jeudi d’un gouvernement intérimaire après la fuite de Mme Hasina, 76 ans, vers l’Inde, au terme de quinze ans de pouvoir et avant que les manifestants prennent d’assaut sa résidence officielle à Dacca.