Cela signifierait le licenciement de 2.000 salariés, a estimé la presse américaine.
« Nous avons annoncé en juin que nous avions identifié 500 millions de dollars d’économie sur un an dans l’entreprise, qui sont inclus dans les deux milliards d’économie identifiés par Skydance. Pour réaliser ces économies, nous allons réduire notre main-d’œuvre aux Etats-Unis d’environ 15% », a déclaré l’un des dirigeants du groupe, Chris McCarthy, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.
« Cela va concerner des doublons (provoqués par la fusion avec Skydance, NDLR) dans le marketing et la communication, une réduction également des fonctions de l’entreprise, la finance, le légal, et les autres fonctions support », a-t-il détaillé.
Les licenciements débuteront « dans les prochaines semaines et seront largement réalisés d’ici la fin de l’année », a ajouté M. McCarthy.
Paramount Global et Skydance Media ont annoncé début juillet leur rapprochement, alors que le groupe, bâti sur le légendaire studio centenaire Paramount Pictures et la chaîne CBS, était depuis plusieurs mois en quête d’un partenaire.
L’opération sera concrètement un rachat de Paramount Global par Skydance, les actionnaires de cette entreprise prenant de fait le contrôle de la nouvelle entité.
Pas endetté, pas coté, Skydance Media a convaincu l’actionnaire de référence Shari Redstone, fille du magnat Sumner Redstone, de lui céder la holding National Amusements, qui contrôle 77% des droits de vote de Paramount Global.
C’est une étape majeure pour Skydance, relativement peu connu du grand public. Ce studio, qui ne fait que créer du contenu pour d’autres mais ne dispose pas de ses propres canaux de diffusion, a produit notamment plusieurs volets de la saga « Mission: Impossible », ainsi que « Top Gun: Maverick ».
Skydance détonne dans le paysage des studios de cinéma. Il a été créé en 2010 par David Ellison, fils du cofondateur d’Oracle, Larry Ellison, qui l’a positionné comme une start-up très performante sur le plan des nouvelles technologies.
Le studio a notamment noué rapidement un partenariat avec Paramount, avec lequel il a déjà produit 30 films.
Parmi les grands enjeux qui se présentent à cette nouvelle entité, redresser la trajectoire du service de vidéo en ligne Paramount+. La plateforme comptait plus de 71 millions d’abonnés fin mars, mais le streaming a fait perdre à Paramount près de 3,5 milliards de dollars ces deux dernières années.