Victorieuse d’un tournoi de qualification au mois de mai à Shanghai, elle a composté son billet pour les JO d’été lors d’une dernière compétition organisée à Budapest.
Le breakdance ou « breaking », comme il est appelé officiellement, est inscrit pour la première fois au programme des Jeux olympiques, organisés cette année dans la capitale française. La compétition femmes débutera vendredi, samedi pour les hommes.
Ce style de danse, issu de la culture hip-hop, a une importante dimension acrobatique avec de nombreuses figures au sol particulièrement exigeantes en matière de souplesse et de forme physique.
« Je suis vieille mais je ne me sens pas trop vieille! », déclare à l’AFP Ayumi Fukushima.
La Japonaise est depuis longtemps une figure des « B-girls » (femmes spécialistes du breakdance) dans un milieu traditionnellement masculin.
En 2017, elle est devenue la première femme à participer au Red Bull BC One, une compétition internationale de référence, à l’époque où la catégorie féminine n’existait pas.
Depuis, elle a remporté les championnats du monde de breakdance en 2021 à Paris, où la compétition était alors divisée en deux catégories, hommes et femmes.
Ayumi Fukushima a également remporté le bronze aux Jeux asiatiques de 2023, organisés en Chine à Hangzhou.
La Japonaise a débuté le breakdance à l’âge de 21 ans.
« Pour ma génération, c’était normal de commencer à l’université. Mais aujourd’hui, la plupart des gens débutent quand ils sont enfants », déclare-t-elle.
Ayumi Fukushima n’avait jamais imaginé un jour pouvoir disputer les Jeux olympiques. Compte tenu de son âge, les Jeux de Paris seront probablement ses premiers et ses derniers.
« C’est quelque chose de nouveau pour nous, pour les JO également, donc je suis heureuse de faire partie de tout ce processus », affirme-t-elle quant à la présence du breakdance.
Pendant des années, Ayumi Fukushima a concilié son travail d’enseignante en école maternelle et son entraînement avec une équipe de danse basée à Kyoto.
La sportive a toutefois nettement réduit son activité professionnelle ces derniers mois car elle souhaite désormais se concentrer « davantage sur la danse ».
Mais elle trouve encore le temps de donner des cours de breakdance à des enfants, avec l’espoir de permettre à ce sport d’atteindre de nouveaux sommets à l’avenir.
« Partout où je vais, je vois des jeunes intéressés par le breakdance (…) Ça fait vraiment plaisir », explique-t-elle.
L’inscription du breakdance aux Jeux olympiques peut-elle mettre en péril l’esprit libre et rebelle de la discipline, comme s’en inquiètent certains adeptes?
Ayumi Fukushima ne pense pas.
« On a un sport et une culture (…) Je pense que les deux vont se développer ensemble », prédit-elle.