Un responsable américain a déclaré, dimanche, que les États-Unis se préparaient à « toutes les éventualités » face aux craintes d’une escalade militaire entre l’Iran et Israël, répétant qu’il était « urgent » de trouver un accord de cessez-le-feu à Gaza.
Biden doit aussi s’entretenir avec le roi Abdallah II de Jordanie en pleine intensification des tractations diplomatiques pour prévenir une nouvelle escalade entre, d’une part, Téhéran et ses groupes alliés et Israël d’autre part.
Le dirigeant démocrate de 81 ans devait réunir à partir de 14H15 (18H15 GMT) son équipe du conseil de la sécurité nationale dans la fameuse « Situation Room » de la Maison Blanche pour « faire un point sur les tout derniers développements au Moyen-Orient », a indiqué la présidence américaine.
La vice-présidente Kamala Harris, qui doit annoncer ces jours-ci son colistier pour le « ticket » démocrate à la présidentielle du 5 novembre, devrait assister à la réunion.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a quant à lui souligné dans un entretien téléphonique avec le premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani « l’importance pour toutes les parties de prendre des mesures » d’apaisement, selon son porte-parole.
Toutefois, « le Pentagone déploie d’importants moyens dans la région pour se préparer à une possible nécessité renouvelée de défendre Israël d’une attaque », a déclaré Jon Finer, conseiller adjoint à la sécurité nationale sur la chaîne américaine ABC.
« Simultanément, nous nous efforçons de désamorcer la situation diplomatiquement, car nous ne pensons pas qu’une guerre régionale soit dans l’intérêt de qui que ce soit à l’heure actuelle », a-t-il ajouté.
« Je ne sais pas ce qu’ils vont faire ni quand ils vont le faire, mais nous devons nous assurer que nous sommes prêts », a également dit dimanche sur Fox News John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Les Etats-Unis ont annoncé vendredi soir l’envoi de navires de guerre et d’avions de combat supplémentaires dans la région pour protéger leurs troupes et leur allié israélien face aux menaces de l’Iran ainsi que du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais.
Washington redoute un embrasement régional après l’assassinat mercredi à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh imputé à Israël par l’Iran, le Hamas et le Hezbollah.
Israël avait revendiqué une frappe ayant tué mardi le chef militaire du Hezbollah Fouad Chokr, près de Beyrouth.
Israël n’a toutefois pas commenté la mort d’Ismaïl Haniyeh, mais avait juré de détruire le Hamas après l’attaque sans précédent menée par ce mouvement le 7 octobre sur son sol, qui a déclenché la guerre dévastatrice à Gaza.
Une réunion ministérielle du G7 a dit dimanche craindre « une régionalisation de la crise, en commençant par le Liban » et appelé à « éviter l’escalade ».
Selon le média américain Axios, le secrétaire d’Etat Antony Blinken a dit à ses homologues du G7 qu’une attaque de l’Iran et du Hezbollah contre Israël pourrait être lancée dans les prochaines 24 ou 48 heures, donc dès lundi.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, ont appelé leurs ressortissants, dont nombre de binationaux, à quitter immédiatement le Liban.
Kurilla a rencontré le chef de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, et « a procédé à une évaluation conjointe de la situation en matière de sécurité et de questions stratégiques, ainsi qu’à des préparatifs conjoints dans la région, dans le cadre de la réponse aux menaces au Moyen-Orient », a déclaré l’armée dans un communiqué.
Il a également rencontré le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, ce dernier lui ayant exprimé sa « gratitude » vis-à-vis des Etats-Unis pour avoir « renforcé les capacités de défense d’Israël », selon un communiqué de son bureau.
« Le fait que vous arriviez en Israël maintenant est un signe du soutien des Etats-Unis à Israël », a-t-il ajouté à l’adresse de M. Kurilla.
Depuis plusieurs jours, la situation au Proche-Orient est particulièrement instable. Plusieurs pays ont demandé à leurs ressortissants de quitter le Liban ou l’Iran et les médias israéliens s’inquiètent d’annulations éventuelles de vols au départ de Tel-Aviv.
« On a quand même un risque d’embrasement qui n’a jamais été aussi élevé depuis le 7 octobre », juge un diplomate européen basé à Tel-Aviv dans un entretien à l’AFP avant d’ajouter que les chancelleries occidentales disent aux belligérants « d’arrêter de jouer avec un feu qu’ils ne contrôlent pas ».