« Le président a dissous le Parlement », a déclaré un porte-parole de la présidence, Shiplu Zaman, dans un communiqué.
Les étudiants protestataires appelaient à cette dissolution du parlement, tout comme le principal parti d’opposition, le Bangladesh Nationalist Party (BNP), qui exigent des élections d’ici trois mois.
Les manifestations contre un système de quotas d’embauche dans l’administration ont fait au moins 413 morts depuis début juillet à travers le pays.
Elles ont finalement abouti lundi au départ de Sheikh Hasina, 76 ans, contrainte de s’enfuir à bord d’un hélicoptère. Mme Hasina a atterri dans une base militaire près de New Delhi, selon la presse indienne, mais une source de haut niveau a affirmé qu’elle ne faisait que « transiter » par le pays avant de se rendre à Londres. L’appel du gouvernement britannique à une enquête de l’ONU sur des « niveaux de violence sans précédents » a cependant mis en doute cette destination.
Dans le pays troublé, le principal syndicat de policiers au Bangladesh a demandé « pardon » pour avoir tiré sur des étudiants, dans un communiqué publié mardi. Le syndicat a affirmé que les officiers de police avaient été « forcés à ouvrir le feu » puis présentés comme les « méchants ». Il a annoncé aussi une grève pour garantir la sécurité des policiers.
Le chef de l’armée bangladaise, le général Waker-Uz-Zaman, qui doit rencontrer mardi les dirigeants du mouvement étudiant, avait annoncé lundi la formation prochaine d’un gouvernement intérimaire.