Les Bureaux de Conseil à l’étudiant connaissent un franc succès en cette période précédant la rentrée universitaire. Cette tendance devrait pousser ces structures à innover pour offrir un meilleur soutien aux jeunes bacheliers désirant faire leurs études à l’étranger.
Malgré le travail considérable accompli tout au long de l’année dans les lycées publics et privés, de nombreux jeunes se tournent vers les bureaux de conseil spécialisés en orientation post-baccalauréat pour les aider à identifier et à saisir les meilleures opportunités d’études. En effet, les choix ne se limitent pas aux établissements nationaux, mais s’étendent également aux cursus internationaux. Cela se reflète dans l’ambiance dynamique observée dans ces Bureaux à Casablanca et à Rabat, où les flux de visiteurs sont nombreux.
Alors que la plupart des gens optent pour des voyages d’été en cette période estivale, la tension monte chez les nouveaux bacheliers qui se précipitent vers les bureaux d’orientation en quête de conseils pour choisir leur spécialité, en fonction des tendances du marché du travail, ou pour obtenir des bourses d’études correspondant à leur plan de carrière, voire des programmes d’échange internationaux. Les étudiants recherchent également de l’aide pour la préparation de leurs candidatures aux établissements d’enseignement supérieur, notamment la rédaction de lettres de motivation, la préparation aux entretiens, et la sélection des programmes adaptés.
En effet, bien que ces services ne soient pas accessibles à tous, et que cette activité reste un marché libre, le gain de temps en matière de procédure est indéniable, ce qui explique le succès de ces bons intermédiaires de l’enseignement.
« Les étudiants affluent de plus en plus à notre bureau car ils sont intéressés par des opportunités d’études aux États-Unis et en Allemagne pour bénéficier des avantages d’une telle expérience », témoigne Zineb Benslimane, directrice générale de CAESA MENA Student Agency.
Elle souligne l’approche personnalisée adoptée par son agence pour accompagner les élèves dans le choix de leur filière, l’inscription, la demande de bourse, le visa et le logement. Selon elle, la plupart des nouveaux bacheliers cherchent à faire carrière en ingénierie ou en business dans le monde anglo-saxon, malgré le coût élevé de cette expérience.
Les cabinets de conseil à l’étudiant ne se contentent pas seulement de l’orientation, mais interviennent également dans la préparation des bacheliers pour l’obtention des diplômes de langue requis par certains pays. Ces cabinets connaissent eux aussi un franc succès dans un contexte d’ouverture sans précédent, alimenté par les relations exemplaires entre le Maroc et l’Espagne, comme le souligne Selma Boukri, directrice d’un cabinet proposant une évaluation de la maîtrise, notamment de la langue espagnole, connue sous le nom de Pruebas de Acceso a la Universidad (PAU).
« La demande était toujours importante pour l’Espagne. Cependant, nous avons remarqué qu’elle s’est manifestée un peu en retard par rapport aux années précédentes en raison du prolongement de l’année scolaire à cause des grèves », a-t-elle précisé, soulignant que certains étudiants sont encore en retard dans leurs démarches par rapport aux délais fixés par certaines écoles étrangères, suite au changement de dates de certains concours nationaux.
Dans ce contexte, Radgui Adil, conseiller en orientation et insertion professionnelle, insiste sur l’indépendance des conseils d’orientation vis-à-vis du marché de la formation au niveau national et international. Il plaide pour une approche pédagogique et scientifique basée sur les sciences de l’éducation afin de mieux cerner les intérêts et les compétences des étudiants. D’après lui, l’orientation ne devrait pas se baser sur des prédictions, mais sur des tests scientifiques ciblés pour permettre aux étudiants de trouver l’option optimale menant à leur meilleur avenir possible.
Cependant, la vraie explication à mon sens à la sollicitation grandissante des services des centres d’orientation réside dans l’absence chez nos jeunes, d’un projet personnel mûrement et longuement réfléchi. En effet, la construction d’un projet personnel depuis le primaire avec la découverte des métiers, et le prolongement de cette construction dans le secondaire, à travers une implication active des élèves épaulés par leurs enseignants et conseillers en orientation, pourra consolider la prise de décision vocationnelle qui guide l’étudiant de façon autonome dans ces choix de formation.
Quel est l’impact de l’orientation professionnelle sur la réussite académique et professionnelle des étudiants ?
Quels sont les défis auxquels sont confrontés les Bureaux de Conseil à l’étudiant pour maintenir la qualité et l’efficacité de leurs services ?