« Les températures extrêmes atteintes en juillet auraient été pratiquement impossibles si les humains n’avaient pas réchauffé la planète en brûlant des combustibles fossiles » (charbon, gaz, pétrole), écrit le WWA, qui évalue régulièrement le lien entre des événements météorologiques extrêmes dans le monde et le dérèglement climatique.
Ce réseau de scientifiques s’est penché sur cette vague de chaleur qui a notamment frappé les pays du pourtour méditerranéen comme l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie et le Maroc.
Dans le Royaume nord-africain, en proie à sa sixième année consécutive de sécheresse, 21 personnes sont décédées en 24 heures dans une ville du centre du pays, ont annoncé les autorités jeudi dernier. Les températures ont grimpé jusqu’à 48,3°C dans le pays.
« Des mois de juillet extrêmement chauds ne constituent plus des événements rares », a souligné Friederike Otto, climatologue à l’Imperial College London, qui a co-signé l’étude, fondée sur des données d’observation.
« Dans le climat actuel, avec un réchauffement d’origine humaine d’environ 1,3°C au niveau mondial, des mois de juillet avec des chaleurs extrêmes peuvent être attendus environ une fois par décennie », a-t-elle souligné.
« La chaleur en Europe a été plus intense de 2,5°C à 3,3°C en raison du changement climatique », a aussi indiqué la chercheuse.
« Paris aurait été quelque 3°C plus fraîche et beaucoup plus sûre pour faire du sport », souligne-t-elle en référence aux Jeux olympiques, organisés dans la capitale française jusqu’au 11 août, qui n’ont toutefois pas été perturbés malgré des températures ayant dépassé 35°C sur certains sites de compétition.
Le lien général entre les vagues de chaleur – plus fortes et plus probables – et le changement climatique est bien établi par la communauté scientifique.
« A moins que le monde cesse rapidement la combustion des énergies fossiles, ces événements deviendront plus chauds, plus fréquents et dureront plus longtemps », rappelle le WWA dans sa brève étude.