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L’humeur : Le naturisme, au poil !

L’humeur : Le naturisme, au poil !
A tous ceux qui suffoquent sous les chiffons les enveloppant durablement par un simple et épineux masochisme, un conseil : courrez au MUCEM, musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. Parce que, nous dit-on, « la France est devenue un paradis naturiste ». Bien évidemment, l’exposition dont il est question s’adresse essentiellement aux méchants récalcitrants, ces abrutis qui enrichissent démesurément les marchands de mises variablement qualitatives. La commissaire de l’exposition, « responsable du pôle Corps, apparences et sexualités au Mucem » (il faut croire que cela existe), se met visiblement à nu : « L’expo plaît, c’est un sujet inédit, estival et qui parle du corps. C’est quelque chose que l’on détient tous. » Voilà qui suscite un déferlement d’enthousiasme éructé par des visiteurs prêts à faire le choix du simple appareil, à l’image du chanteur Philippe Katerine lors de son apparition à l’ouverture des JO de Paris le 26 juillet : « C’est intéressant, on peut bien comprendre cet idéal de vie naturiste, autour de la santé, de l’hygiène.

C’est hyper cool qu’il y ait de belles vidéos, et une manière de s’instruire à travers divers supports, j’aime la scénographie », s’emballe une étudiante. Mais on peut faire plus fort, jusqu’à déverser un bon volume de sueur, à l’instar de cette retraitée, pratiquante depuis quelque temps : « C’est intéressant de voir l’évolution du naturisme qui était, au départ, lié à la santé.

Pour, finalement, arriver à un geste militant transgressif comme les femens. Selon moi, le corps ne doit pas être utilisé à des fins politiques. Et puis, c’est dommage, on ne voit quasiment que des corps en pleine santé, on ne voit pas vraiment les corps qui représentent la société. » Pourquoi ? Une anorexique ou une femme forte ne sont pas solubles dans le naturisme ? On a tout de même déniché un mâle dans cette faune qui sent le retour aux sources : « C’est une façon de vivre, où je me sens libéré, je change de vie. En vacances, je me sens libéré. Dans cette exposition, on voit la naissance d’un mouvement, on voit le retour à la nature et on se détache de la vie moderne. » Et voilà le boulot !