Des panneaux de prévention des tsunamis installés aux abords des plages d’El Jadida ont suscité des questionnements concernant l’éventualité de catastrophes naturelles en cet été. Voici ce que l’on en sait.
Il a suffi de peu de temps pour que ces panneaux fassent le tour des réseaux sociaux, suscitant des interrogations sur le contexte de leur installation ainsi que sur le risque de tsunami non seulement à El Jadida, mais également dans d’autres villes côtières. Certains ont expliqué que ces avertissements faisaient suite au recul de la marée du lac d’El Oualidia cet été, amplifiant les inquiétudes des estivants.
Les rumeurs ayant circulé à ce sujet ont poussé les auteurs de ces affiches à réagir pour clarifier le contexte de leur installation. En effet, l’Université Chouaïb Doukkali a précisé que les panneaux de signalisation ne préviennent pas de l’imminence d’un tsunami, mais font partie d’un projet de recherche scientifique mené en collaboration avec la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO.
D’après l’Université Chouaïb Doukkali, l’objectif de l’installation de ces panneaux est de sensibiliser aux risques de catastrophes naturelles dans les zones côtières, y compris les tsunamis.
En outre, cela vise à renforcer la préparation des villes côtières en cas de catastrophe. L’Université a également expliqué que ce projet vise à élaborer des plans d’urgence pratiques à mettre en œuvre par les institutions locales en cas de catastrophes naturelles.
La ville d’El Jadida a été choisie pour la mise en œuvre de ce projet après que le port de Jorf Lasfar a été équipé l’année dernière d’un marégraphe, un appareil permettant de mesurer le niveau moyen des mers, ainsi que des itinéraires d’évacuation, en attendant l’installation d’une station sismique et de sirènes d’alarme.
Ainsi, l’Université de la ville rassure sur la sécurité des plages d’El Jadida, ajoutant que la situation actuelle sur les côtes marocaines ne devrait pas susciter d’inquiétudes. En outre, les variations du niveau de la mer dans certaines villes côtières ont également inquiété les estivants.
À ce sujet, la Direction Générale de la météorologie (DGM) a précisé que ce phénomène n’est pas lié à un événement sismique ou à un tsunami, expliquant que le recul observé du niveau de la mer est dû aux marées astronomiques, un phénomène naturel et prévisible qui se produit à des périodes définies, résultant de l’alignement de la Terre, de la Lune et du Soleil.
La DGM a de même indiqué que le niveau le plus bas de la mer a été enregistré en juillet, et a rassuré que les marées sont des mouvements naturels du niveau de la mer.