À environ un mois de son ouverture, la voie de Taddart transforme la mobilité au sud de la Capitale économique du Royaume. Détails.
Il y a environ un mois, le ministère de l’Équipement et de l’Eau annonçait l’ouverture de la voie de Taddart, reliant le sud de Casablanca à l’aéroport Mohammed V de Nouaceur. Aujourd’hui, les premiers effets de cette infrastructure se font sentir, redessinant la carte des déplacements dans la métropole.
« Long de 11 kilomètres, ce nouvel axe routier à double voie, fruit d’un investissement de 180 millions de dirhams, a déjà tenu ses promesses en termes de fluidification du trafic », apprend-on via un communiqué de la tutelle.
En effet, les usagers quotidiens témoignent d’un gain de temps significatif pour rejoindre l’aéroport et les zones industrielles environnantes. « Je gagne facilement 20 minutes sur mon trajet domicile-travail », confie Abid, employé d’une entreprise de la zone aéroportuaire.
Au-delà du confort des automobilistes, c’est toute l’économie locale qui bénéficie de cette nouvelle artère. Les entreprises des zones industrielles notent une amélioration de leur logistique, avec des livraisons plus rapides et plus fiables. « Cette route a considérablement facilité nos expéditions vers l’aéroport », se réjouit Fatima, directrice d’une PME dédiée à l’export.
L’impact sur le désengorgement de l’entrée sud de Casablanca est également perceptible. Les habitants de Bouskoura et des quartiers adjacents rapportent une diminution notable des embouteillages aux heures de pointe. Cette fluidification a des répercussions positives sur la qualité de vie et la pollution atmosphérique dans ces zones auparavant saturées.
Cependant, certains défis persistent. Des riverains s’inquiètent de l’augmentation du bruit et appellent à des mesures d’atténuation. Par ailleurs, des voix s’élèvent pour demander l’extension du réseau de transports en commun le long de ce nouvel axe, afin d’offrir une alternative durable à la voiture individuelle.
Les autorités locales se montrent attentives à ces retours et disent suivre de près l’évolution de la situation.
Ainsi, un mois après son inauguration, la voie de Taddart apparaît comme un catalyseur de changement pour le sud de la Métropole. Elle illustre le potentiel transformateur des infrastructures bien pensées sur la vie urbaine. Reste à voir comment cette dynamique s’intégrera dans le plan global de mobilité de la métropole, entre développement économique et aspirations écologiques.
Houda BELABD
Un chantier multipartite…
La réalisation de ce projet a été attribuée à ADM Projet, une entité spécialisée dans l’expertise technique et filiale de la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM). Ce choix assure une gestion déléguée de la maîtrise d’ouvrage à la fois efficace et en adéquation avec les spécificités du chantier.
Le financement de cette initiative s’appuie sur une collaboration multi-acteurs : le ministère de l’Équipement et de l’Eau contribue à hauteur de 60 millions de dirhams, tandis que la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT), le Conseil de la région de Casablanca-Settat, et l’Office national des aéroports (ONDA) apportent chacun 40 millions de dirhams.