Le Dr Nour Layth, psychiatre judiciaire de renom, y officie avec une acuité redoutable.
Ses compétences sont sollicitées par les juges pour trancher les destins de ceux qui prétendent à la folie pour échapper à la justice.
Un jour, Dr Nour est appelée à évaluer le cas de Driss, un jeune homme accusé du meurtre brutal de son père.
Driss, les yeux écarquillés et la voix tremblante, affirme avoir été possédé par un djinn.
La famille raconte que, depuis des mois, il parlait seul et adoptait un comportement erratique.
Pour les habitants superstitieux, la possession par les esprits malins est une explication plausible.
Mais pour le Dr Nour, une investigation clinique s’impose.
Après de longs entretiens et des tests approfondis, elle conclut à une schizophrénie non traitée.
Le tribunal doit décider s’il mérite un traitement psychiatrique ou la prison.
Quelques semaines plus tard, Dr Nour est confrontée à une autre affaire délicate.
Btissam, une femme modeste, a empoisonné son mari après des années de maltraitance.
Devant les juges, elle parle d’une « ombre noire » qui lui aurait dicté de commettre cet acte.
Les voisins chuchotent que la sorcellerie est en jeu.
Dr Nour, scrutant les méandres de l’esprit de Btissam, découvre un trouble dissociatif de l’identité, probablement amplifié par les croyances locales en la magie noire.
Btissam est-elle véritablement malade ou feint-elle la folie pour échapper à la vengeance de sa belle-famille ?
Le cas le plus énigmatique est celui de Boujemaa, un vieillard qui, sans raison apparente, a poignardé un touriste à Marrakech.
Boujemaa, autrefois un sage imam, ne se rappelle de rien.
Certains murmurent qu’il a été envoûté par un marabout jaloux.
Dr Nour explore l’hypothèse d’une démence précoce.
Le test des réalités objectives révèle des pertes de mémoire et des signes d’Alzheimer.
Mais les doutes persistent : et si Boujemâa se cachait derrière cette maladie pour échapper à la sentence ?
Le dilemme entre folie véritable et subterfuge astucieux laisse le tribunal dans l’expectative.
Chaque affaire rappelle au Dr Nour Layth le fossé existant entre les salles des tribunaux et les salles de consultation psychiatrique.
Dans un Maroc où les croyances ancestrales se mêlent aux avancées médicales, la quête de vérité se révèle souvent aussi complexe que les âmes qu’elle doit sonder.
Et que de malades mentaux peuplent les prisons marocaines alors que leur vraie place est dans une institution psychiatrique.