L’objectif de cette procédure est de « défendre la fonction de chef de gouvernement », a assuré mercredi Sánchez, en estimant que « les droits » inhérents à cette fonction avaient été « bafoués » par le juge, « ni plus, ni moins ».
Avec cette plainte, « on défend la dignité » du poste de chef du gouvernement et « on appelle à la séparation des pouvoirs », a insisté lors d’une conférence de presse le dirigeant socialiste.
L’Avocat général de l’Etat espagnol a annoncé mardi porter plainte au nom du Premier ministre contre le juge Juan Carlos Peinado, chargé de l’enquête pour corruption et trafic d’influence visant l’épouse de Sánchez, Begoña Gómez.
Cette plainte porte sur des faits présumés de « prévarication », c’est-à-dire des manquements aux obligations d’une charge. Elle a été déposée le jour de la convocation comme témoin du Premier ministre par le juge Peinado.
Lors de cette audition, organisée au palais de la Moncloa, résidence officielle du Premier ministre, Pedro Sanchez a fait valoir son droit au silence, comme le droit espagnol l’y autorise.
Le responsable socialiste s’était dit la semaine dernière disposé à témoigner dans cette affaire, mais uniquement par écrit – un droit garanti par le code pénal pour les ministres et le chef du gouvernement.
Cette demande avait été rejetée par la justice, au grand dam du responsable socialiste, qui dénonce depuis le début de l’affaire une « non affaire » et une « campagne de harcèlement » soutenue par les partis d’opposition.