Météo-France a d’ailleurs annoncé peu après minuit heure locale (22H00 GMT) la fin de la vigilance orange pour les orages qu’elle avait décrétée puis maintenue pour la région Ile-de-France et une partie du centre du pays.
Localement, « on observe encore une bonne activité électrique, des rafales de vent autour de 70/80 km/h, un peu de grêle mais cela ne nécessite plus de vigilance orange », a estimé le service de météorologie dans un bulletin actualisé.
Aucune épreuve des JO en plein air n’a été annulée pour cause de risque d’orages mardi mais, suivant les consignes préfectorales, plusieurs villes du département de Seine-Saint-Denis ont annoncé la fermeture de leur fan zone à partir de 18H00 (16H00 GMT).
La vasque olympique située au coeur du Jardin des Tuileries à Paris et prise d’assaut par les visiteurs n’a pas non plus décollé mardi soir, « pour des raisons météorologiques défavorables », a-t-on pu lire sur le site qui lui est dédié.
Et le risque de fortes précipitations, principal vecteur de la dégradation de la qualité de l’eau de la Seine, pourrait compromettre la tenue de l’épreuve masculine de triathlon dans le fleuve, initialement prévue mardi et déjà reportée à mercredi en raison d’un niveau de pollution trop élevé.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est dite cependant « très confiante » mardi soir sur la chaîne de télévision France 2 quant au maintien de l’épreuve mercredi.
« On va voir un très beau triathlon à Paris », a-t-elle assuré en ajoutant que les résultats des prélèvements dans le fleuve mardi à 17H00 (15H00 GMT) étaient « plutôt pas mauvais », mais qu’il fallait « attendre 4H00 du matin (02H00 GMT) » mercredi pour être fixé.
Et d’éventuels orages en soirée ou dans la nuit ne vont « pas avoir beaucoup d’effet sur la qualité de l’eau de la Seine », a-t-elle prédit.
En milieu d’après-midi mardi, lorsque le mercure affichait 35°C, la chaleur était à peine supportable place de la Concorde, qui accueille dans le centre de Paris des épreuves de BMX, malgré les brumisateurs et fontaines prévus.
« On est partis plus tôt à cause de la chaleur, il n’y a aucune ombre, il fait trop chaud », dit Marco Ince, 53 ans, un médecin venu de Londres avec sa femme et ses deux enfants.
Il a essayé une solution radicale: son tee-shirt est trempé après avoir été aspergé d’eau, mais rien n’y fait.
« On se disait justement qu’on est bien contents de ne pas avoir acheté nos places pour l’épreuve, car on serait juste restés assis à cramer au soleil », plaisante Travis Troya, 28 ans, qui travaille dans le commerce et vient d’Austin, au Texas.
« J’étais ce matin sur le Champ-de-Mars (au pied de la tour Eiffel), il y avait énormément de monde. Avec la chaleur, c’était insoutenable, il y a eu beaucoup de malaises », a témoigné auprès de l’AFP Mehdi Marroun, 20 ans, l’un des 800 bénévoles présents sur les sites olympiques.
En période de forte chaleur, « les bénévoles vont demander des poches de froid en plus, (…) des bassines pour immerger les victimes qui seraient en température très élevée », explique Louis-Clément Kraimps, directeur aux affaires générales à la Fédération nationale de protection civile.
Face à ces températures « extrêmes », les avironneuses françaises Elodie Ravera-Scaramozzino et Emma Lunatti, qui se sont qualifiées mardi pour la finale des JO, ont porté « un gilet de froid » permettant de garder le corps à une température correcte et favoriser la récupération, a raconté à l’AFP Camille Ribes, entraîneuse du couple à Vaires-sur-Marne, à l’est de Paris.
A Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, en dépit de la chaleur attendue de 33 degrés et 48% d’humidité, la Fifa n’a pas autorisé de pause fraîcheur pour le match Espagne-Egypte du tournoi olympique masculin de football qui a débuté à 15H00 (13H00 GMT). Mais cela n’a pas empêché les joueurs d’en improviser une au bout d’un quart d’heure, à la faveur d’un arrêt de jeu.
Avant le match, plusieurs dizaines de supporters espagnols, pourtant habitués à la canicule, redoutaient des coups de chaud.
« Un match à trois heures de l’après-midi par 40°C, c’est très dangereux ! », s’est agacée Ana Melon Martin, 22 ans, qui vient du nord de l’Espagne, alors qu’une de ses amies a subi un coup de chaud la veille.
A Marseille, dans le sud-est de la France, au stade Vélodrome, les speakers ont demandé régulièrement aux spectateurs de boire, les prévenant que des services médicaux étaient là en cas de besoin.
Les véliplanchistes et les marins des épreuves olympiques de voile ne sont pas les seuls touchés par la chaleur.
Au pied des tours de la cité marseillaise Félix-Pyat, construite dans les années 1960, Asia Gamari, 42 ans, se repose à l’ombre sur un banc avec une amie. Levée depuis « 05H00 du matin » pour faire le ménage « de haut en bas » dans les immeubles, la quadragénaire, bouteille d’eau à la main, n’en peut plus de la chaleur.
« Je pense que de la manière dont ils ont construit le bâtiment, ils n’ont pas pensé à cela », déplore, pour sa part, Emilie Fety, 32 ans, qui vit avec le ventilateur qui tourne « H24 » et s’inquiète pour la consommation qu’il va falloir payer ensuite.