La scène s’ouvrait sur la déclamation envoûtante de la poésie arabe, chaque vers résonnant comme un chant spirituel
Le violon, sous l’archet expert d’une femme musicienne inspirée, Mounia Rizkallah, maroco-germanique, répondait avec des notes cristallines, élevant les âmes dans une danse aérienne.
Le kanoun, sous les caresses d’un plectre agile d’un jeune éphèbe, Chadi, ajoutait une touche de mystère, ses cordes vibrant comme les murmures des anciens, rappelant les nuits étoilées d’Al-Andalus, rappelant les mélodies de ce grand virtuose du KANOUN, Salah CHERKI.
Les autres instruments répondaient dans une fusion qui faisaient frissonner tous les mélomanes présents
Puis, vint le moment de grâce, l’apothéose de la soirée : l’appel solennel de « Sawt Al Hassan ».
La mélodie, arrangée avec une dextérité sublime, s’éleva comme un hymne céleste, rappelant l’appel du Grand Roi Hassan II à son peuple.
Les mélomanes, captivés, se sentaient transportés dans un autre temps, un autre espace, où la musique devenait un pont celeste entre âmes émerveillées.
Les applaudissements furent le prolongement des battements de coeur.
Ainsi, dans cette nuit Rbati, la musique arabo-andalouse et classique s’unirent pour offrir un voyage féerique.
Les cœurs, enivrés, battirent en harmonie, emportant avec eux le souvenir d’une soirée inoubliable, une véritable odyssée musicale qui résonnera à jamais dans les mémoires des berges du Bouregreg.