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Snoop Dogg, porteur de flamme stupéfiant aux JO de Paris

Snoop Dogg, porteur de flamme stupéfiant aux JO de Paris
La légende du rap américain, Snoop Dogg, à l’image indissociable de sa consommation revendiquée de marijuana, va porter vendredi un autre cône, iconique, la flamme olympique des JO de Paris.

Son dernier single, « Cali 2 Canada », sorti récemment avec Warren G, a d’ailleurs pour visuel deux feuilles, celle du cannabis (légal dans certains Etats aux USA) et celle d’érable, emblème des Canadiens.

Snoop Dogg joue toujours sur sa réputation de gros fumeur de joints, y compris dans le communiqué de la chaîne américaine NBC, qui l’a engagé comme commentateur pour les JO de Paris.
« Fêtons ça, rendons ces jeux inoubliables, fumons la compétition et que les meilleurs fassent briller l’or », déclare ainsi l’artiste filiforme de 52 ans.

Le rappeur a officialisé la nouvelle sur ses réseaux en début d’année. Dans une petite vidéo, il se déhanche nonchalamment sur un podium de Fashion week, sur fond de Tour Eiffel illuminée. Le logo officiel des JO de Paris 2024 conclut ce clip, bercé par « Tha shiznit », un des morceaux de « Doggystyle », premier album solo de 1993 qui l’a consacré star.

Engager le Californien aux dreadlocks n’est pas totalement fumeux. Surtout pour NBC. « Snoop est déjà un commentateur-médaille d’or olympique, qui a généré des dizaines de millions de vues pour ses commentaires des moments clés des épreuves de dressage équestre aux JO de Tokyo », souligne ainsi dans un communiqué Molly Solomon, ponte de NBC.

Cette séquence de la plateforme américaine Peacock (pour laquelle le rappeur officiera aussi pendant les JO de Paris) a fait le tour des écrans en 2021. Snoop Dogg hallucine devant un cheval qui se déplace en crabe: « Regardez la démarche chelou, c’est génial, il me le faut dans mes vidéos! ».

« J’ai grandi en regardant les Jeux olympiques et je suis super-excité de voir ces athlètes incroyables être à leur meilleur niveau à Paris », glisse le rappeur dans le communiqué de NBC. Ses réseaux montrent qu’il est surtout un gros fan de basket et de football américain.
Mais, surprise, en juin, il s’est offert pour le fun un 200 mètres, dans la foulée de l’ancien médaillé olympique Ato Boldon, qui n’a cependant pas forcé.

Affublé d’une tenue aux couleurs de l’Amérique, de la chaîne NBC et rendant hommage au basketteur Kobe Bryant (disparu en 2020), l’artiste n’a pas été ridicule en 34 sec 44. « Pas mal à 52 ans, hein ? », s’est-il amusé en posant pour la photo contre l’écran affichant son chrono, qualifié de « tout à fait respectable » par la chaîne américaine CNN.

Commentateur, voilà donc un nouveau chapitre de la vie hors-cadre de l’interprète du tube « Nuthin’ but A G Thang » sur l’album « The chronic » (1992) de Dr. Dre, autre mythe du rap US.
Il aurait pu mal tourner: membre d’un gang de Long Beach (sud du comté de Los Angeles), Snoop Dogg sera acquitté en 1996 dans une affaire de meurtre.
Le rappeur a rapidement su arracher l’étiquette du pur gansta rap pour entrer, via ses facéties, dans la pop culture américaine puis mondiale.

Sa carrière a connu des hauts et des bas, comme quand il a tenté de changer de nom d’artiste, avec Snoopzilla ou encore Snoop Lion pour une période reggae rapidement abandonnée.

Dans les années 2010, il a même édité un livre, « Rolling words » (« Mots à rouler »), avec une couverture en chanvre et le dos en grattoir d’allumettes. L’ouvrage réunissait les paroles de ses succès, imprimées avec une encre non toxique sur du papier à rouler, avec des pages prédécoupées pour pouvoir les fumer intégralement.
Evidemment, il faut s’attendre à tout avec lui aux JO de Paris.

« On va avoir des épreuves de fou, et bien sûr, je vais amener ce style Snoop dans le mix: ça va être les Jeux les plus épiques », a-t-il lancé sur le site de NBC, parlant de lui à la troisième personne. Rencontres du troisième type en vue à Paris.