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Ramzi Boukhiam, le surfeur marocain qui rêve de dompter la mythique vague de Teahupo’o

Ramzi Boukhiam, le surfeur marocain qui rêve de dompter la mythique vague de Teahupo’o
Le surfeur marocain Ramzi Boukhiam rêve toujours grand et quoi de mieux que les Jeux olympiques pour tout sportif afin de réaliser ses plus grands rêves et atteindre le firmament?

Aux JO-2024 de Paris, Boukhiam aura un défi de taille, celui de dompter la mythique vague de Teahupo’o à Tahiti, où se déroulera l’épreuve de surf, et monter sur le podium olympique.

Pour ses deuxièmes JO après ceux de Tokyo-2020, le surfeur marocain a de grandes ambitions pour briller et décrocher la médaille tant convoitée.

« C’est une grande fierté de participer à ces Jeux olympiques. Je suis très heureux de pouvoir représenter le Maroc à nouveau aux JO et d’avoir l’opportunité de tout donner et ramener une médaille pour mon pays », a indiqué Boukhiam à la MAP.

Porte-drapeau du Maroc aux JO-2020 aux côtés de la boxeuse Oumaima Bel Habib, le champion marocain se dit « très enthousiaste » de disputer les JO-2024 à Tahiti, sur la vague de Teahupo’o.

Boukhiam, 30 ans, a réussi à décrocher son billet pour les Jeux olympiques-2024 lors de sa participation aux Jeux mondiaux de surf « ISA World Surfing Games » à Porto Rico, où il a remarquablement brillé en remportant la médaille d’argent.

« Je tenais vraiment à me qualifier aux JO. Donc j’ai tout donné pour cette qualification afin de pouvoir me battre jusqu’au bout et aller chercher un bon résultat », a-t-il affirmé.
Pour arriver aux JO-2024 au pic de sa forme, le surfeur marocain a le privilège d’évoluer toute l’année au plus haut niveau en disputant le World Surf League Championship Tour (WCT 2024) qui réunit l’élite mondiale du surf professionnel.

Evoquant ses préparatifs aux Jeux Olympiques, il a expliqué qu’ »il ne s’agit pas d’une préparation du jour au lendemain, mais plutôt à long terme ».

« Cette année, c’est ma 1ère année sur le WCT, la plus haute ligue de surf, et j’ai eu une étape exactement au même endroit des JO à Tahiti il y a plus d’un mois, qui s’est très bien passée. C’est une préparation à long terme », a-t-il relevé.

« Je me sens très bien et je n’ai pas de blessure pour l’instant. J’ai hâte d’y être et de commencer la compétition », a affirmé le champion marocain, notant qu’il se prépare à ce genre d’événements depuis des années.
« Le surf est un sport où le facteur nature entre toujours en ligne de compte, mais moi je me sens bien, je suis confiant, et je suis prêt à tout donner », a-t-il assuré.

Pour Boukhiam, chaque compétition qu’il dispute c’est avec l’objectif de gagner. « Mon but c’est de décrocher une médaille aux JO, même si ce ne sera pas facile parce qu’il y aura les meilleurs surfeurs au monde. Ça va être très dur, mais je sais que je suis capable de le faire ».

Alors qu’il s’apprête à disputer les JO avec de grands objectifs et une forme au top, le surfeur marocain a dû, toutefois, surmonter des épreuves difficiles et vaincre de nombreux doutes causés par des problèmes physiques.

« J’ai finalement réussi à me qualifier en 2022 au WCT, mais malheureusement huit jours avant la 1ère étape à Hawaï, je me suis cassé la cheville. J’ai eu la plus grosse blessure de ma carrière et j’ai pris ensuite toute une année pour me reconstruire physiquement et mentalement, parce que c’était plus de 10 ans de bataille pour arriver là et du jour au lendemain redescendre au plus bas, donc ce n’était pas facile à encaisser », a-t-il raconté, affirmant qu’il a persévéré pour faire sa 1ère année sur le WCT en 2024 et figurer parmi l’élite du surf mondial.

Boukhiam a relevé qu’il a fait beaucoup de sacrifices et vécu des moments difficiles l’année dernière, mais qu’il s’est accroché et a essayé de tout donner, et « heureusement, cela  en train de payer ».

« Je suis fier de ce que j’ai fait ces deux dernières années, de revenir d’où je viens, de m’être bien battu et là je suis en train de faire la plus belle année de ma carrière de surfeur, et avec les JO j’espère continuer sur la même dynamique », a-t-il dit.

Boukhiam, qui fait aujourd’hui partie des meilleurs surfeurs au monde, a vu sa passion pour le surf et l’océan naître lorsqu’il était enfant et qu’il accompagnait son père qui adorait la pêche sur les plages d’Agadir.

« Je me suis mis debout sur la planche de surf rapidement et j’ai adoré directement », s’est-il remémoré, indiquant avoir fait sa première compétition en 2003, avant de voir sa carrière junior et puis senior évoluer crescendo.
Figure incontournable du surf marocain, Boukhiam est désormais une source d’inspiration pour les surfeurs en herbe désirant suivre ses pas.

« Beaucoup de personnes des différentes classes sociales pratiquent le surf au Maroc. J’espère que mon expérience motivera énormément de gens », a-t-il souligné, notant qu’il souhaiterait transmettre tout le savoir-faire qu’il a pu acquérir pendant ses années de voyage et de compétition aux jeunes Marocains.

A ses yeux, le Maroc a un grand potentiel pour être un pays de surf. « On a des vagues incroyables et des talents. Il faut aider les jeunes, les encadrer et les accompagner pour créer de grands champions de surf au Maroc », a-t-il ajouté.

Par Afaf Razouki (MAP)