Membre du jury de cette édition, cette artiste peintre propose des œuvres constituées en très grande majorité de toiles de grandes dimensions peintes à l’acrylique ou à l’huile et recouvertes de croquis et esquisses qui suscitent chez le spectateur la surprise et le questionnement.
Dans le processus de création, l’artiste-peintre Soumia Drissi Alami semble privilégier la conception d’un fond abstrait en premier lieu. Sur la toile, elle procède de la même façon. L’expérience lui permet de constater des effets naturellement générés lorsqu’elle peint à la bombe: des petites bulles, d’autres qui poussaient la peinture dans un sens ou dans l’autre… Certaines altérations de mise en œuvre observées sont donc pleinement recherchées et acceptées. Concernant les peintures fluorescentes, l’artiste aime beaucoup les utiliser. Mais pas seulement. Elle aime aussi utiliser la projection de peinture et le grattage de plusieurs couches de peinture.
Cette réflexion nous amène à aborder la considération de l’artiste sur les changements apparus sur l’œuvre. Son point de vue est assez inflexible : pour l’introduction d’une manière «picturale scripturale», caractéristique de ses œuvres réalisées à l’aide de la bombe. Elle introduit de façon récurrente des éléments graphiques rappelant le monde réel et des symboles issus du vocabulaire du graffiti : des atomes, des flèches, des cercles rappelant des cellules, etc. Ses œuvres sont le plus souvent réalisées indoor.
Et si dans l’histoire de l’art, ce travail peut évoquer l’importance de la naissance de la perspective notamment dans le lien anthropocène -art contemporain, notre plasticienne y expérimente une notion nouvelle de la perspective par une forme d’anamorphose. La couleur y apporte de l’émotion et change la perception de l’espace. Ainsi qu’une mise en abîme de la fluidité poétique dans cette démarche pour pénétrer dans un paysage créé par l’artiste, créatrice d’un monde.
Par ailleurs, lors de cette 9 ème édition du Festival International de la Jeunesse Créative, les organiseurs ont choisi de rendre hommage à plusieurs personnalités de divers domaines de créativité. Il s’agit des éminents Ahmed Bouaaroua, grand réalisateur marocain, Dr. Houda Said Al Dahmani, poétesse émiratie, Nadia Anwar, créatrice de mode et présidente d’une Association, Hind Aba Tourab, championne de course automobile, Abdellatif Saidi, artiste, poète, compositeur et créateur d’épopées musicales, Brahim zahiri directeur général du Festival ainsi que Fatima Zahra Laaroussi, célèbre chanteuse marocaine et Majid Tazi, manager de plusieurs artistes.
D’autre part, lors de la même édition, la jeune Imane Bidioui s’est adjugé le Prix de Miss Maroc Atlas 2024. Technicienne spécialisée en commerce internationale, elle est également une talentueuse artiste-peintre. A son actif, elle compte plus de quatre expositions collectives, et s’apprête à organiser sa toute première exposition individuelle très prochainement.
Concocté avec amour, le programme de cette édition était riche et varié. Il y a eu plusieurs expositions dont une qui a été dédiée caftan marocain, tandis que les deux autres ont été réservées aux arts plastiques et à la photographie, doublées de soirées poétiques animées par des poètes marocains et étrangers.
Le programme comprenait également la compétition Miss Atlas 2024,glanée par Imane Bidoui, et un défilé de mode traditionnel, en plus d’une série d’hommages à plusieurs personnalités marquantes de la scène artistique marocaine et celle des Emirats Arabes Unis, invitée d’honneur de cette édition.