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L’inflation menace de jouer les prolongations

L’inflation menace de jouer les prolongations
L’inflation alimentaire joue les prolongations. Selon le Haut-commissariat  au plan, en glissement annuel et mensuel, les prix des produits alimentaires et ceux des produits non alimentaires ont enregistré une hausse au cours du mois de juin 2024. L’indice des prix à la consommation en hausse de 0,4% sur un mois et de 1,8% sur une année « Comparé au même mois de l’année précédente, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 1,8% au cours du mois de juin 2024 », a indiqué l’organisme public dans une récente note d’information.
D’après l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi Alami, cette variation s’explique par la hausse de l’indice des produits alimentaires de 1,7% et de celui des produits non alimentaires de 1,9%.

Pour les produits non alimentaires, le Haut-commissariat indique que les variations vont d’une baisse de 1,2% pour la «Santé» à une hausse de 3,7% pour les «Logements, eau,  gaz, électricité et autres combustibles».

En glissement mensuel, l’indice des prix à la consommation a connu une hausse de 0,4% par rapport au mois précédent, résultant de la hausse de 0,5% de l’indice des produits alimentaires et de 0,3% de l’indice des produits non alimentaires.

Les données rapportées dans sa note relative à l’indice des prix à la consommation du mois de juin 2024 montrent que les hausses des produits alimentaires observées entre mai et juin 2024 ont concerné principalement les «Fruits» avec 4,5%, les «Viandes» avec 2,2%, le «Café, thé et cacao» avec 0,6%, les «Poissons et fruits de mer» avec 0,5% et le «Sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie» avec 0,2%.

En revanche, les prix ont diminué de 1,6% pour les «Légumes», de 1,2% pour le «Lait, fromage et œufs» et de 0,4% pour les «Huiles et graisses» au cours du mois de juin dernier, a constaté le HCP soulignant que la hausse enregistrée au niveau des produits non alimentaires a concerné principalement les prix du «Gaz» qui ont bondi de 10,9%.

Les données recueillies montrent en outre que «les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Al-Hoceima avec 1,8%, à Errachidia avec 1,5%, à Marrakech avec 1%, à Fès et Oujda avec 0,7% », a par ailleurs noté l’institution.

Des hausses ont également été enregistrées à Tétouan, Guelmim et Safi (0,6%), à Agadir (0,5%), à Meknès, Laâyoune et Béni-Mellal (0,4%), à Casablanca (0,2%) et à Rabat et Settat (0,1%), a-t-elle poursuivi  indiquant, en revanche, des baisses à Kénitra et Dakhla avec 0,3% et à Tanger avec 0,1%.

Compte tenu de ces variations, le HCP estime que l’indicateur d’inflation sous-jacente aurait connu au cours du mois de juin 2024 une hausse de 0,3% par rapport au mois de mai 2024 et de 2,4% par rapport au mois de juin 2023.

Pour rappel, dans son Rapport sur le Budget économique exploratoire 2025, l’institution chargée de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc prévoit que « l’inflation mesurée par le niveau général des prix devrait se situer aux alentours de 1,8% au lieu de 6,4% en 2023 ».

Toujours selon les prévisions du HCP, la hausse attendue (en valeur) de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de l’ordre de 5,9% en 2025 au lieu de 4,8% en 2024, devrait donner « lieu à un niveau d’inflation approché par l’indice implicite du PIB de 2,2% après 1,8% une année auparavant ».

Rappelons également que le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a annoncé en juin dernier que l’inflation domestique est revenue à des taux faibles ces derniers mois, après des taux de 6,6% en 2022 et de 6,1% en 2023, en raison principalement de l’atténuation des pressions d’origine externe et de la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils.

Tenant compte de ces réalisations et de la reprise du processus de décompensation, la Banque centrale a indiqué, au terme de sa réunion du 25 juin 2024, qu’elle devrait terminer l’année 2024 sur un taux moyen de 1,5% et s’élever en 2025 à 2,7%. Et d’ajouter que «sa composante sous-jacente, qui traduit la tendance fondamentale des prix, est ressortie à 2,1% en moyenne sur les cinq premiers mois de l’année et devrait rester proche de ce niveau d’ici fin 2025».

A l’issue de sa réunion, le Conseil a en outre promis continuer «de suivre de près l’évolution de la conjoncture économique et de l’inflation aussi bien au niveau national qu’international ».

Alain Bouithy