‘’Notre histoire au Maroc, où nous sommes actifs depuis 2015, s’inscrit dans la durée. Nous croyons fermement en l’investissement à long terme, et le Maroc nous offre tout ce dont un investisseur a besoin pour se développer sur la durée et contribuer au développement du pays’’, assure M. Gillion, dans un entretien à la MAP.
Ce qui a attiré le groupe au Maroc, c’est d’abord sa ‘’grande stabilité à tous les étages’’, explique l’ancien président de la Confédération Construction à Bruxelles.
‘’Grâce à SM le Roi Mohammed VI, qui a réussi et à donner une impulsion à cette stabilité qui met le pays sur la voie du progrès, le Maroc est aujourd’hui un pays qui attire les investissements’’, souligne-t-il, estimant que ce facteur est d’autant plus important dans des secteurs, comme le sien, où l’investissement s’opère sur le long terme.
Et d’ajouter que ce qui convainc aussi l’investisseur, c’est la simplicité administrative. ‘’Il faut instaurer des règles claires, lisibles et rapides à mettre en œuvre. Les procédures dans les pays européens sont trop complexes. La complication et les lourdeurs administratives peuvent faire fuir les investisseurs’’, explique le président-fondateur du groupe Macan, qui est actif dans la construction et l’investissement immobilier.
Pour ce descendant d’une grande famille de ‘’bâtisseurs’’ en Belgique, l’entreprise Gillion, fondée en 1919, ‘’l’investisseur est particulièrement attentif à la fois à la stabilité administrative, juridique, financière et politique, à la structuration institutionnelle, au respect par l’Etat de ses engagements, au climat des affaires, à la viabilité et la pérennité juridique de leurs projets, mais également à cette connexion positive, ces valeurs humaines et cette confiance en le pays d’investissement’’.
M. Gillion, qui a intégré l’entreprise familiale en 1993, avant de créer en 2013 son propre groupe, a choisi le Maroc pour être le noyau de sa stratégie d’internationalisation. Il dit avoir débarqué au Maroc avec ‘’une expertise et une expérience de plus d’un siècle accumulée par l’entreprise Gillion, qui a à son actif des chantiers titanesques et participé à l’évolution de la Belgique entre les deux guerres et puis après la Seconde Guerre mondiale, mais en apportant une approche centrée sur l’humain et son environnement local, naturel, urbain, culturel et sociétal’’.
Au Maroc, le groupe Macan a d’abord jeté son dévolu sur la ville de Marrakech, où il a un investissement actif de 600 millions de DH. Le succès ayant été au rendez-vous, l’entreprise ‘’analyse ville par ville, en vue de lancer de nouveaux investissements et pouvoir apporter nos expériences de l’étranger vers le Maroc et aussi celles acquises à l’intérieur même du Maroc’’, se projette-t-il. Il prévoit en effet un investissement de 1,5 milliard de DH sur cinq ans. Outre Marrakech, Macan prospecte les villes de Rabat, Taghazout, Kénitra et Dakhla.
‘’La rapidité des procédures au Maroc nous permet de lancer un projet, tout en analysant ce que nous pourrions corriger en cours de route, de gagner du temps et de l’argent, de réduire les frais généraux d’entreprise, et s’engager dans un autre projet’’, détaille le président du groupe, qui conseille également les entreprises étrangères qui souhaitent investir au Maroc.
Le groupe, qui a revu à la hausse durant la pandémie de Covid-19 la voilure de ses investissements, malgré le ‘’contexte mondial d’incertitude’’, mise, entre autres, sur ‘’la durabilité’’, relève son président, mettant l’accent sur les ‘’efforts colossaux’’ fournis au Maroc sur le plan environnemental.
Pour l’avenir du secteur au Maroc, il faudrait, estime M. Gillion, qui assure également la présidence de l’Association du Brabant des entrepreneurs généraux en Belgique, ‘’poursuivre cet élan de projets d’infrastructure, tout en évitant les bulles immobilières, en veillant à un doux mélange entre évolution et coûts’’.
‘’Au sein de notre groupe, nous avons conscience des atouts et opportunités qu’offre le Maroc et des perspectives radieuses de son développement, et nous comptons y rester très longtemps’’, conclut-il.