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Paris-2024 veut entrer dans l’Histoire comme les Jeux de la parité et de la durabilité

Laissant de côté les vifs débats politiques en cours dans le pays, Paris est gagnée par la fièvre des Jeux olympiques qui s’approchent à grands pas (26 juillet – 11 août 2024), d’autant que la ville veut entrer dans l’Histoire comme l’édition de la parité et de la durabilité.

Plus de cent ans après, la capitale française va, à nouveau, s’imposer comme un bastion pour la promotion du sport féminin. Aux Olympiades de 1900 à Paris, les femmes font leur première apparition. Elles étaient seulement 22 athlètes à concourir dans cinq sports : tennis, voile, croquet, équitation et golf.

Dans quelques jours, le mouvement olympique réalisera enfin un objectif pourchassé depuis des lustres. Le CIO a œuvré sans relâche pour parvenir à l’égalité des genres. Les femmes représentaient uniquement 2,2% des participants aux Jeux de Paris 1900, pour passer à 23% à Los Angeles 1984, 44% à Londres 2012 et 48% à Tokyo 2020.

Que du chemin parcouru. Le Comité international olympique a attribué, pour 2024, le même nombre de places de qualification pour les femmes et pour les hommes. Sur les 10.500 athlètes en lice, il y aura autant d’athlètes féminins que masculins.

« Nous sommes sur le point de célébrer l’un des moments les plus importants dans l’histoire des femmes aux Jeux Olympiques et dans le sport en général », avait déclaré, en mars dernier, le président du CIO, Thomas Bach, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des femmes.

Si les Jeux de Tokyo 2020 ont constitué une étape essentielle dans la consécration de la stratégie du CIO, notamment à travers la désignation d’un porte-drapeau féminin et d’un porte-drapeau masculin lors de la cérémonie d’ouverture, l’édition de Paris sera le point culminant de la « visibilisation » des femmes dans le sport.

En symbole de cette révolution, c’est le marathon féminin qui va clôturer la quinzaine olympique, alors que, dans les précédentes éditions, c’était l’épreuve masculine qui incarnait le moment phare de l’ultime journée de compétition. Cette fois-ci, ce sont les performances des femmes athlètes qui seront mises à l’honneur.

Par ailleurs, quatre sports additionnels seront au programme, en l’occurrence le breaking, sport inédit aux JO, ainsi que l’escalade, le skateboard et le surf, qui étaient déjà des disciplines olympiques à Tokyo.
Appréciés déjà par une communauté de fidèles, ces sports s’offrent une vitrine encore plus prestigieuse pour gagner des catégories supplémentaires de supporters.

« Ces épreuves, proches de la nature, spectaculaires et modernes, sont cohérentes avec l’identité des Jeux de Paris-2024 », fait savoir le comité d’organisation, précisant que malgré l’ajout de ces sports, le nombre des épreuves va baisser de 339 à 329 dans 44 disciplines, en harmonie avec la volonté du CIO de « limiter les coûts ».

Dans le même état d’esprit, les organisateurs ont promis de donner au monde les Jeux les plus sobres possibles, réduire l’impact environnemental et mettre en œuvre des solutions plus responsables. Ils veulent « inspirer et laisser un héritage pour un sport plus responsable ». Pour ce faire, ils ont construit moins de sites et œuvré à réduire tout ce qui peut l’être.

La ville de Paris a pris l’engagement fort de « réduire de moitié son empreinte carbone par rapport aux éditions précédentes et compenser les émissions qui n’auront pas été évitées ». Avec cette ambition, Paris-2024 agit sur deux volets : la réduction de ses émissions dans tous les plans de l’organisation et le soutien à des projets d’évitement ou de captation de carbone à l’international et en France, explique-t-on.

Les organisateurs se sont fixé l’objectif d’un bilan carbone net de 1,5 million de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (MtCO2e), contre environ 3,3 MtCO2e pour les Jeux de 2012 et 2016. Dans son document stratégique, le comité national d’organisation estime déjà le partage de ce bilan : 39% des émissions émanant des transports, 32% des constructions (plus de deux tiers provenant des neuves) et 29% de la gestion et de la logistique de l’événement (nourriture, consommation d’énergie et équipements).

L’édition de Paris sera une sorte de laboratoire pour le Comité international olympique, qui a adhéré aux lignes directrices de l’OCDE sur la mesure de l’impact environnemental. A partir de 2030, les Olympiades seront soumises à ces normes. Les enseignements de l’expérience parisienne seront, donc, d’une grande utilité pour les futures villes hôtes.

Dans une autre première mondiale, les athlètes ne défileront pas dans un stade, mais sur le mythique fleuve de la Seine, qui a inspiré les plus grands chefs-d’œuvre littéraires et artistiques. Les 10.500 athlètes issus de 206 délégations vont parader, le 26 juillet de 19h30 à 23h, sur 6 kilomètres, entre les ponts d’Austerlitz d’Iéna, devant plusieurs centaines de milliers de personnes. »

Ce spectacle révélera au monde le plus beau de la France, et bien sûr de la capitale, avec son patrimoine, son histoire, sa créativité, son audace », assure la ville de Paris. Verdict dans quelques jours !