Promouvoir la recherche scientifique sur les maladies rénales et relancer selon les règles de l’art la greffe rénale au Maroc, sont les deux grands projets structurants auxquels veut s’atteler le nouveau président élu de la société marocaine de néphrologie.
Nous passerons en revue quelques-uns de ces médecins qui sont à l’origine de la naissance et du développement de la nephrologie marocaine, en se basant sur cette brillante retrorespective faite Par Dr Hocein Dkhissi, lors du dernier congrès national de nephrologie.
Pr Abdellatif Berbich, médecin du Roi Hassan II, Ambassadeur et Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc.
Pr Berbich est lauréat du 1er concours d’internat en 1959.
Il est le premier nephrologie marocain.
Pr Berbich est le premier président de la société Marocaine de nephrologie ( 1984-1987).
Le 2eme président de la SMN est le Professeur Driss Zaïd ( 1987 -1997). Il est le premier professeur Agrégé en nephrologie au Maroc en 1981.
Le professeur D. Zaid est le père de la 1ere greffe rénale au Maroc en 1985 avec toute une Equipe d’urologues et d’anesthésistes réanimateurs …
Puis se sont succédés à la tête de la société Marocaine de nephrologie :
Pr Benyounès Ramdani ( 1999- 2004), Abderrahim Idrissi Kaïtouni ( 2004- 2006), Pr Mohammed Benghanem Gharbi ( 2006-2010), Pr Rabia Bayahia ( 2010-2014), Dr Hocein Dkhissi ( 2014-2018) et Pr Tariq Skalli Houssaïni ( 2018-2024).
Chacun de ses présidents a apporté beaucoup pour le développement de la nephrologie marocaine.
En passant en revue l’histoire de la nephrologie marocaine, il est primordial de citer le nom du Pr Laila Balafrej qui est le 1er Professeur agrégé de nephrologie à Rabat en 1978.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
Depuis le dernier congrès national de néphrologie qui coïncide avec le 40eme anniversaire de la création de la société Marocaine de néphrologie, Un médecin néphrologue militaire est désormais à la tête de l’instance scientifique de formation continue des médecins spécialistes des reins.
C’est Pr Driss El KABBAJ, professeur de néphrologie à l’hôpital militaire universitaire de Rabat, qui succède au Pr Tariq SQALLI HOUSSAINI, qui vient d’être nommé Doyen de la faculté de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire de Fès.
Le leg scientifique de la SMN est un lourd héritage à gérer et à développer.
Tout d’abord un premier constat élogieux est la confiance scientifique de tous les néphrologues marocains dans les compétences scientifiques des néphrologues militaires marocains.
La néphrologie militaire marocaine est au diapason de l’actualité médicale nationale et internationale sur les maladies rénales.
Ainsi, après les néphrologues universitaires et libéraux à la tête de la société Marocaine de néphrologie (SMN), l’heure est à la néphrologie militaire marocaine.
Si au jour d’aujourd’hui, « la société Marocaine de néphrologie a été le moteur de grands projets tels que le registre MAGREDIAL et l’étude MAREMAR » avait souligné lors du 20eme congrès, le président sortant de la SMN, Pr Tariq SQALLI, un grand défi reste en suspens, c’est le développement de la greffe rénale au Maroc.
Il faut rappeler un fait historique et scientifique, lors des grandes guerres et des foudroyants tremblements de terre, si on échappe à la mort ou à un handicap, l’une des complications majeures, est l’insuffisance rénale.
Cette pathologie nécessite en urgence des dialyses rénales.
Parfois, si ce n’est souvent, ces dialyses s’imposeront pour la vie.
Une seule alternative pour renaître à une qualité de vie meilleure, c’est la greffe rénale.
Le développement de la greffe rénale n’est plus alors un objectif médico-social et économique. C’est aussi un objectif stratégique militaire.
Dr Hocein Dkhissi a subdivisé l’histoire de la néphrologie marocaine en 3 principales périodes . L’ère des pionniers ( 1954-1984). L’ère des militants ( 1977-1992) et l’ère de la consolidation ( 1992-2024).
L’après 2024 au Maroc, c’est l’ère de la greffe rénale au Maroc.
la nephrologie militaire marocaine, avec la collaboration d’autres spécialités ( urologie, Anesthesie Reanimation ) s’est lancé dans la greffe rénale.
On atteindra très prochainement les 100 greffes rénales.
Gageons que la néphrologie militaire marocaine sera une locomotive pour mener à bon port la greffe rénale au Royuame du Maroc