La présidente sortante de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a été réélue à la tête de l’Exécutif de l’UE pour un second mandat, jeudi à Strasbourg lors de la session plénière inaugurale de la 10e législature du Parlement européen.
Mme von der Leyen a obtenu 401 votes de confiance alors que 284 eurodéputés ont voté contre son élection, sur un total de 719 eurodéputés actuellement en fonction. La candidate issue du Parti populaire européen (PPE, droite pro-européenne) avait besoin de 360 voix pour assurer sa réélection pour un nouveau mandat de 5 ans.
Quinze élus se sont abstenus et 7 ont voté blanc, selon les résultats du vote annoncés par la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.
La démocrate-chrétienne allemande (65 ans), qui s’était déjà assurée du soutien en juin du Conseil européen (chefs d’État et de gouvernement), a pu compter notamment sur la majorité formée par le PPE, les socialistes (S&D) et les centristes de Renew. Selon les médias, elle a aussi été soutenue par une majorité de Verts et par une minorité d’élus du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR).
La présidente de la Commission peut maintenant s’atteler à la composition de son nouveau collège de commissaires, sur base des propositions des gouvernements nationaux.
Dans une déclaration prononcée devant les eurodéputés avant la séance de vote, Mme von der Leyen a affirmé que la prospérité et la compétitivité de l’Union européenne seront sa « première priorité » pour ce nouveau mandat, faisant part de son intention de simplifier et rendre plus réactif l’environnement des entreprises et d’approfondir le marché unique à tous les niveaux.
Le PPE est arrivé premier lors des élections européennes de juin dernier en remportant 188 sièges, suivi des S&D (136 sièges). Leurs alliés de Renew Europe ont obtenu 77 sièges, arrivant derrière les formations d’extrême droite regroupées notamment dans les groupes “Patriots for Europe” (84 sièges) et ECR (78 sièges).