Sous le ciel azur de Harhoura, une tempête gronde. Non pas celle qui naît de l’océan tout proche, mais celle qui surgit des profondeurs de la cité, portée par la voix des habitants. Détails.
Le Conseil communal a décidé de revoir à la hausse les tarifs des parkings publics. Un geste qui, loin d’être anodin, a fait l’effet d’un séisme dans cette petite ville côtière.
Imaginez : cinq dirhams pour une heure de stationnement, vingt-trois pour une journée entière. Des chiffres qui dansent devant les yeux des résidents, comme autant de mirages dans un désert d’incompréhension.
Et que dire des abonnements mensuels ? Quatre cents dirhams pour le jour, cinq cents pour la nuit. Des sommes qui résonnent comme le glas d’une liberté perdue, celle de se garer sans compter. La réaction ne s’est pas fait attendre. Tel un raz-de-marée, la colère des habitants a déferlé sur la ville. Leurs voix s’élèvent, portées par le vent marin, exigeant une session extraordinaire du Conseil communal. Leur requête ? La gratuité des parkings, ni plus ni moins. Un cri du cœur face à ce qu’ils perçoivent comme une injustice flagrante.
Dans ce tumulte, une voix se détache, celle d’Abderrahim Beladoul, ancien président du Conseil communal, aujourd’hui dans l’opposition, il pointe du doigt une gestion chaotique. Son récit évoque une valse hésitante entre acteurs publics et privés, une danse mal orchestrée qui laisse la ville dans un entre-deux inconfortable. Les parkings souterrains, confiés au Conseil de la région Rabat-Salé-Kénitra et à une société de développement local, semblent flotter dans un no man’s land administratif.
Quant aux espaces de stationnement en surface, ils restent en suspens, comme des notes oubliées sur une partition inachevée.