Le soleil de juillet se lève, caressant de ses rayons la plage de Mriziga. Cette année, l’atmosphère est différente. L’air vibrant d’expectative se mêle à l’odeur saline de l’océan, tandis que la ville s’éveille au rythme des chantiers qui bordent le littoral.
Nous sommes à Mriziga en cette fin de semaine estivale aux faux airs printaniers. Dès l’aube, les équipes de nettoyage sont à pied d’œuvre, ratissant méticuleusement le sable doré. La propreté, fer de lance des nouvelles directives du Conseil de la ville et de la Wilaya, n’est pas un vain mot. Les déchets d’hier se sont déjà dissipés, laissant place à une nouvelle page sablée, promesse d’une journée radieuse.
Non loin de ce décor, le vrombissement des engins de chantier rappelle que la Métropole est en pleine mutation. Les travaux pour améliorer la mobilité des citoyens avancent à grands pas, esquissant les contours d’une ville moderne et fluide. Les baigneurs les plus matinaux observent avec curiosité cette danse mécanique, symbole tangible du progrès en marche.
À mesure que la matinée avance, la plage s’anime. Les familles arrivent en nombre, chargées de parasols colorés et de glacières remplies de délices faits maison. Les enfants, libérés des contraintes scolaires, se précipitent vers les vagues avec des cris de joie, sous l’œil vigilant de parents mi-amusés, mi-inquiets.
Parmi la foule, on distingue des visages nouveaux. Des touristes, attirés par les promesses d’une ville en plein renouveau, se mêlent aux locaux. « Nous venons admirer la beauté du littoral avant de commencer nos visites des sites touristiques de la ville », affirme Pauline. A quelques pas, son mari se tue à déchiffrer le menu mal traduit d’un petit stand de msemens, sous le regard bienveillant du vendeur qui multiplie les gestes pour se faire comprendre.
Midi approche, et avec lui l’apogée de l’effervescence. L’odeur des sardines grillées se mêle aux effluves de crème solaire. Les rires et les conversations en darija, français, anglais et espagnol créent une symphonie joyeuse, ponctuée par le bruit des vagues.
Les jeunes locaux, fiers de leur ville en transformation, jouent les guides improvisés. Ils partagent avec enthousiasme les dernières nouvelles sur les chantiers en cours, promettant aux visiteurs ébahis une ville encore plus belle lors de leur prochain séjour.
L’après-midi s’étire paresseusement. Les plus sportifs s’adonnent à des parties de beach-volley animées, tandis que d’autres préfèrent la quiétude d’un bon livre à l’ombre d’un parasol. Les enfants, infatigables, construisent des châteaux de sable toujours plus ambitieux, rêvant peut-être aux gratte-ciels qui bientôt borderont leur plage.
Houda BELABD
Alors que le soleil entame sa descente, teintant le ciel de ses camaïeux d’orange et de rose, une nouvelle vague de visiteurs arrive. Ce sont les Casablancais qui, après une journée de travail, viennent profiter de la fraîcheur du soir. Ils s’installent sur le sable encore chaud, contemplant l’horizon où se dessine la silhouette majestueuse de la mosquée Hassan II.
La journée s’achève, mais la plage reste vivante. Les derniers baigneurs quittent l’eau à regret, tandis que les promeneurs du soir font leur apparition. L’air est empli de promesses, celles d’une ville en pleine renaissance, d’un avenir meilleur qui se construit jour après jour.
Alors que les lumières de la ville s’allument une à une, Mriziga s’endort doucement. Demain sera un autre jour, une nouvelle page dans l’Histoire en constante évolution de Casablanca. Et la plage sera là, témoin silencieux de cette métamorphose, accueillant encore et toujours les rêves et les espoirs de tous ceux qui foulent son sable.